Anne Farrer et Blandine Damieux-Verdeau, directrice et présidente du FIFMA, lors de la présentation du festival aux Caves de Chartreuse à Voiron, partenaire fidèle

34e Festival du film de montagne d’Autrans

31 documentaires, 6 premières réalisations, 7 films courts de fiction et 9 films courts d’animation sont en compétition du 6 au 10 décembre pour le 34e Festival international du film de montagne d’Autrans (FIFMA). Une édition qui va s’interroger sur la solitude en montagne, mais pas que, puisque celui qui est l’un des plus anciens festivals dédiés au cinéma de montagne, est aussi un formidable lieu de découverte des territoires d’altitude, sous toutes leurs facettes. Et un espace d’échange privilégié pendant cinq jours.

Une fois encore, les films de montagne du Festival d’Autrans vont embarquer les spectateurs avec leurs protagonistes, dans un voyage aux quatre coins de la planète, des Alpes françaises au Tibet, en passant par le Chili, la Suède, ou le Tadjikistan. Des paysages escarpés sompteux, mais aussi et surtout, des histoires humaines. De montagnards occidentaux épris de défis et d’aventure en milieu parfois très hostile, ou de communautés montagnardes dont le quotidien et la philosophie de vie forcent le respect. De quoi alimenter de nombreux débats et discussions à Autrans, où l’approche de la montagne est transversale : sur grand écran, bien sûr, mais aussi dans les livres avec les Rencontres littéraires, les expositions photos, les escapades nature, les épreuves sportives, dont le 10e Festitrail ou le Combiné nordique Samse National Tour FFS.
Si Anne Farrer, sa directrice, tient à sa neutralité sur la sélection en compétition, elle recommande plusieurs films : Dirtbag, the legend of Fred Beckey, Santoalla, Becoming who I was, trois films en avant-premières françaises. Autre avant-première, Everest Green, nettoyer le toit du monde, avec l’alpiniste Marc Batard. En lien avec le thème 2017, L’Exilé du temps, avec des archives remontées de l’expérience de Michel Siffre en 1962.

A ne pas rater non plus, la copie restaurée de Trilogie pour un homme seul de Nicolas Philibert, sur l’enchaînement en solitaire en 1987, des Grandes Jorasses, de l’Eiger et du Cervin par Christophe Profit. Le réalisateur du célèbre Etre et avoir a participé à de nombreux projets avec l’alpiniste aujourd’hui guide de haute montagne à Chamonix. Il sera au cinéma Le Clos le 9 décembre pour faire revivre cette ascension historique.

Séance spéciale JO de Grenoble

Au chapitre des séances spéciales du 34e FIFMA, celle consacrée au JO de Grenoble dont on fête les 50 ans en 2018. Elle est programmée le 6 décembre à 21h (grande salle). Elle rappellera leur impact sur le Vercors et celui que peuvent avoir les événements futurs sur le développement durable de ce territoire de moyenne montagne, à quelques kilomètres d’une importante aire urbaine. En présence notamment du philosophe et historien Alain Arvin-Berod et en collaboration avec le Musée Dauphinois qui consacre à partir du 5 février, une importante exposition sur ces Jeux qui ont changé l’Isère. Parmi les films projetés pour l’occasion, le fameux documentaire 13 jours en France de Claude Lelouch et François Reichenbach.
A noter, pendant le festival, la présence de Franco Nones, champion olympique de ski de fond en 1968 à Autrans. Cet ancien athlète italien a marqué l’histoire puisqu’il est le premier fondeur non scandinave ou russe à remporter une médaille d’or dans la discipline aux JO ! Il est d’ailleurs au coeur d’un film en compétition, A passo d’Oro, projeté le 8 décembre au cinéma Le Clos, à 18h, en sa présence, et d’un ouvrage de Gilles Chappaz et Bruno Kauffmann qui sort chez Glénat, Le jour J.O. Comment ils sont devenus champions olympiques.

Soirée Théma Seul mais connecté !
Avec la Fédération française des clubs alpins et de montagne et le révue Montagne et Alpinisme, le festival s’interroge sur l’impact des nouveaux outils numériques sur notre quête de solitude et de ressourcement en montagne. Nous libèrent-ils ou nous aliènent-ils ? En même temps, en montagne est-on vraiment seul puisqu’entouré d’une nature bien vivante dont l’homme a perdu le lien.

Des navettes depuis Grenoble
En collaboration avec le Département de l’Isère, des navettes spéciales depuis de la gare routière de Grenoble sont mises en place le vendredi et le samedi pour rejoindre le Festival. De quoi venir serein à Autrans, quelle que soit la météo !  Horaires et réservations en ligne sur le site du Festival / Rubrique billetterie (à partir du 30 octobre). Tarif spécial de 3 euros par trajet. Tarif réduit pour les séances du FIFMA pour tous les utilisateurs de ces navettes, sur présentation de votre ticket de transport en commun.

 

 

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