Vincent de Taillandier sur la place de Verdun © Martin Léger

De nouvelles visites touristiques à Grenoble

Un an après le transfert de la compétence touristique à la Métropole, l’office de tourisme de Grenoble-Alpes Métropole a mis en place de nouvelles visites (balades à vélo, découverte du territoire, famille, innovation…), en plus des visites historiques proposées depuis de nombreuses années.  Zoom sur la visite « 2 siècles d’innovation grenobloise », à découvrir les mercredi 9 mars et 11 mai à 14h30.

« Il y a aujourd’hui une véritable volonté politique de faire émerger l’attractivité de la Métropole grenobloise, en particulier sur le plan touristique. Dans ce cadre, un schéma directeur touristique a été mis en place pour la période 2016-2020. Il s’appuie sur deux axes forts de l’identité grenobloise : la montagne et l’innovation. On a donc créé un nouveau programme de visites en adéquation avec cette dynamique », explique Yves Exbrayat, directeur de l’office du tourisme de Grenoble Alpes Métropole.
La visite « 2 siècles d’innovation grenobloise » est donc l’une des quatre nouvelles visites proposées autour de la thématique de l’innovation. « Grenoble a toujours eu un foyer d’érudits, de nobles… On a eu très tôt une société savante – dès le 18ème siècle – qui s’est par la suite transformée en Académie Delphinale en 1789 », explique Vincent de Taillandier, le guide conférencier en charge de cette visite. Au départ de l’office du tourisme, un parcours original emmène le visiteur à la découverte des places et rues qu’ont arpentées ou ont vécu quelques-uns des plus célèbres scientifiques, chercheurs et inventeurs grenoblois. On pense à Jacques Vaucanson, l’inventeur des automates dans les années 1730, qui contribua notamment à automatiser et/ou à améliorer les machines des manufactures de soie. Aux frères Champollion, les célèbres égyptologues, remarqués et soutenus par Joseph Fourier, nommé préfet de l’Isère par Napoléon en 1802. Créateur de la Faculté Impériale de Grenoble dont il devient le recteur, Fourier a énormément œuvré pour le soutien aux élèves doués mais pas forcément fortunés. C’est aussi lui qui a conseillé Louis-Joseph Vicat, élève brillant plutôt féru de littérature à l’origine, à devenir ingénieur des Ponts et Chaussées. En 1818, ce dernier invente un liant qui permet au ciment de prendre même en milieu humide.

Louis-Jospeh Vicat

Cette visite évoque également les maires les plus innovants de Grenoble (Edouard Rey au 19ème siècle, Paul Mistral au 20ème siècle), les expériences d’éclairage d’une baraque sur la place de Verdun en 1882, le premier cours d’électricité industrielle dispensé à la Faculté des sciences (autrement dit, comment peut-on utiliser l’électricité dans l’industrie). Plus près de nous, « 2 siècles d’innovation à Grenoble » s’intéresse au rôle de Louis Néel, prix nobel de physique à l’initiative de la création en 1956 du Centre d’études nucléaires de Grenoble (CENG, qui deviendra le CEA, commissariat à l’énergie atomique, en 1995), ou à celui de de Louis Weil, assistant de Néel, également connu pour sa participation essentielle à la création du campus universitaire, sur Saint-Martin-d’Hères.

Louis Neel © DR

La visite s’achève au Totem, le bâtiment qui accueille Digital Grenoble, « point d’entrée dans l’écosystème numérique de Grenoble » d’après son directeur délégué, Jean-Pierre Verjus. Fondée en 2014, dans le cadre de l’initiative French Tech lancée par Fleur Pellerin (ministre déléguée chargée des PME, de l’innovation et de l’Economie Numérique), cette structure a vocation à accueillir, soutenir et orienter vers les bons interlocuteurs les entrepreneurs et créateurs de starts-up, dans un bâtiment dédié à l’innovation et au numérique. Le Totem abrite aussi CoWork in Grenoble, qui, est, comme son nom l’indique, un espace de travail partagé, avec accès à une connexion internet haut-débit, au téléphone, à une cuisine… et surtout à une communauté d’entrepreneurs. Des « apéro-pitchs » y sont régulièrement organisés (1 fois par mois), où, en trois minutes, l’entrepreneur présente son projet à un public d’une cinquantaine à une centaine d’autres entrepreneurs, avec la possibilité in fine de lancer sa start-up, trouver des associés ou tout simplement avoir des retours sur votre projet. C’est ça, l’innovation à la grenobloise aujourd’hui.

© CEA Leti

Notez aussi que trois autres visites (nouveautés 2016 également) sont proposées, en l’occurrence des visites de laboratoires ou entreprises, animées par le personnel de ces structures. « Mais ce n’est pas trop pointu, puisque ces intervenants sont déjà habitués aux visites d’entreprises, et savent parfaitement s’adapter au grand public », assure Stéphanie Julien, la chargée de relations presse de l’office du tourisme de Grenoble Alpes Métropole. La première de ces trois visites a lieu mercredi 10 février à 14h30, à Clinatec, un centre de recherche biomédicale, spécialisé dans les maladies neurodégénératives, les cancers et les handicaps moteurs. La deuxième – mercredi 13 avril à 14h30 – aura pour cadre le laboratoire Arc-Nucleart, qui se consacre à la sauvegarde du patrimoine, intervenant sur les collections des musées ou dans les monuments historiques, mais aussi sur les chantiers de fouilles archéologiques. La troisième est programmée mercredi 8 juin à 14h30, dans l’entreprise Corys, qui conçoit des simulateurs dans le domaine du nucléaire et des transports ferrés.

Martin Léger

Toutes les visites mentionnées dans cet article coûtent 8 € tarif normal (6 € réduit), et durent 1h30 (sauf celle de l’entreprise Corys, d’une durée de 2 heures).

 

 

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