Le 27e Salon du livre alpin de Grenoble

Après avoir intégré trois années de suite les Rencontres Ciné-Montagnes au Palais des Sports de Grenoble, le Salon du livre alpin fait à nouveau cavalier seul ! Amateurs de récits et de littératures de montagne, rendez-vous du 16 au 18 novembre pour sa 27e édition, toujours au sein de l’équipement créé pour les JO de 1968. A l’honneur en 2018, le massif de Belledonne. Les précisions avec son fondateur et organisateur, Raymond Joffre.

Actumontagne : Pourquoi le Salon du livre alpin de Grenoble reprend-il son indépendance par rapport aux Rencontres Ciné-Montagne, qui le précèdent d’une semaine (6-10/11) ?
Raymond Joffre : Cette année, nous retrouvons effectivement notre date, c’est à dire le 3e week-end de novembre. Le Palais des Sports tel qu’il est conçu ne permet pas la fluidité des visiteurs. Nous avons essayé de voir comment nous pouvions faire mais le grand écran de la salle empêche d’aménager un passage entre le salon du livre et les Rencontres Ciné-Montagne. Les participants à ces dernières étaient obligés de passer par l’extérieur pour venir au salon et vice et versa. Nous avons donc décidé de reprendre notre indépendance. Les années précédentes nous étions dans l’Aile Est, mais le chauffage ne marchant pas, le salon prendra place cette année dans l’Aile Ouest, côté Vercors et Anneau de vitesse du 16 au 18 novembre.

Actumontagne : Pourquoi ne pas retourner au Musée-Bibliothèque, place de Verdun, où le salon se tenait jusqu’en 2014 ?
Raymond Joffre : Les gens n’en parlent plus trop. Nous sommes très bien au Palais des sports, C’est plus clair, plus fonctionnel et nous disposons de bien plus de place ; nous pouvons organiser des expositions, des conférences ou encore des forums. Au musée, nous étions très contraints par l’espace.

Actumontagne : Quel est le thème de cette 27e édition ?
Raymond Joffre : Belledonne et les 7 Laux, dont on oublie trop souvent qu’ils font partie de Belledonne ! Le président du Salon est Philippe Langenieux-Villard, maire d’Allevard, conseiller régional et bien sûr écrivain. Il a écrit plusieurs essais et romans. Cela faisait longtemps que nous voulions parler de Belledonne. Mais l’an dernier, nous ne pouvions passer à côté des 50 ans des Jeux olympiques de Grenoble. De même, en 2019, avec la réouverture du musée départemental Champollion à Vif en 2020, la 28e édition du Salon du livre alpin sera consacrée au père de l’égyptologie. 2018 était donc l’année de Belledonne. Nous avons programmé une dizaine de conférences.

Actumontagne : Pouvez-vous nous en citer quelques unes ?
Raymond Joffre : Nous allons avoir par exemple un mini-colloque animé par le président de l’Espace Belledonne, Bernard Michon, sur l’avenir de Belledonne (dimanche 18/11 à 17h). Une conférence de Bernard François sur les enfants trouvés de Belledonne (dimanche 18/11 à 15h30), une autre sur le pastoralisme en Belledonne avec Bruno Caraguel, directeur de la Fédération des alpages, partenaire important de notre salon (dimanche 18/11 à 10h). Georges Bellesserre, président du club dauphinois de minéralogie et paléontologie parlera de l’époque où le massif de Belledonne se trouvait sous l’équateur (samedi 17/11 à 15h30). Je donnerai une conférence intitulée, Capitaine Stéphane, négociateur, sur cet alpiniste et Résistant dauphinois, saint-cyrien, fondateur de la compagnie Stéphane des FFI, qui en 1944 a tenté de convaincre la justice de ne pas condamner à mort de jeunes miliciens qu’il avait fait prisonniers, espérant les faire basculer dans le bon camp lors de la traque des Allemands en fuite.

Raymond Joffre ©Régis Baron

Actumontagne : Fondateur des Éditions de Belledonne, vous avez un attachement fort au massif éponyme ?
Raymond Joffre : Effectivement, et il remonte à la publication de mon premier livre. J’ai écrit quasiement 1000 pages sur Belledonne ! Quand j’ai fini d’avoir gravi tous les sommets du massif, je me suis dit qu’il y avait des histoires sensationnelles à écrire sur ce massif. Et notamment cette ascension (en raquettes) en février 1890, de la Croix de Belledonne (2 926 m), l’un des plus hauts sommets du massif, par Maurice Allotte de la Fuye, du 4e Génie. Une expédition historique qui va marquer le début des ascensions hivernales en montagne avec l’apparition des premiers skis. J’ai été l’un des rares à fêter en 1990 le centenaire de cette première, avec le neveu de Maurice Allote de la Fuye.

Entrée libre. Plus de 80 exposants, des éditeurs, des libraires, des écrivains en dédicaces. Restauration avec spécialités dauphinoises.

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