Les chefs des Etoiles d'Alsace de retour à Val d'Isère, sur le théâtre de leur exploit culinaire !

Les Etoiles d’Alsace remettent le couvert à Val d’Isère !

En cette année olympique, les chefs étoilés alsaciens, acteurs de l’opération gastronomique hors norme organisée à Val d’Isère pendant les JO d’Albertville en 1992, sont revenus sur la terre de leur exploit. A l’origine de ces joyeuses retrouvailles, le célèbre chef-pâtissier Meilleur Ouvrier de France avalin, Patrick Chevallot, et le chef étoilé du Cerf à Marlenheim, Michel Husser, avec le soutien de la mairie de Val d’Isère et l’agence d’attractivité de l’Alsace.

Des liens d’amitié très forts unissent depuis plus de 25 ans, Patrick Chevallot et Michel Husser. En septembre 2017, ce dernier a été élu président des Etoiles d’Alsace et, sur suggestion des plus jeunes membres de l’association, il a souhaité que la première assemblée générale qu’il allait présider, soit organisée à Val d’Isère. C’est en effet ici que cette association, forte d’une quarantaine de prestigieuses maisons alsaciennes, est née en 1991. Flashback !

Marie-Reine Fischer, conseillère régionale Grand Est et vice-présidente de l'agence d'attractivité de la Savoie et Michel Husser

Elle a été fondée à l’époque par d’illustres chefs étoilés alsaciens, Fernand Mischler et Jean Schillinger en tête, pour répondre à une demande alors audacieuse et inédite d’Avalins. Parmi eux, l’inventif restaurateur Luc Reversade, qui n’avait pas encore lancé ses Folie Douce, l’emblématique directeur du club des sports Jean-Claude Fritsch, natif d’Alsace, et le maire de Val d’Isère, André Degouey. Leur ambition ? Ouvrir au pied de la Face de Bellevarde, la piste de la descente olympique hommes des JO d’Albertville, le plus grand restaurant gastronomique éphémère jamais construit.

Luc Reversade, l'un des instigateurs de l'opération gastronomique des JO de 1992
« A l’époque, la Savoie n’était pas la destination gastronomique qu’elle est devenue aujourd’hui. Pour nous, il n’y avait que les chefs alsaciens qui pouvaient relever le challenge », rappelle Luc Reversade, ami de Fernand Mischler. Le roi des dance-floor et de la gastronomie d’altitude, a été le coordinateur du dispositif et a contribué à la médiatisation de l’événement, faisant s’attabler sous le chapiteau géant, les people de l’époque !

23 étoiles sous le chapiteau géant
Les chefs alsaciens, avec l’aide du tout jeune Comité de tourisme d’Alsace, vont relever le défi haut la main.160 cuisiniers et leurs employés, ont régalé pendant 14 jours, VIP et officiels sous le chapiteau de 2800 m² et au 23 étoiles ! Ils ont préparé et servi plus de 15000 repas durant la quinzaine olympique. Sept camions réfrigérés ont assuré l’approvisionnement quotidien en produits frais depuis le marché au gros de Lyon. « La cuisine était ouverte et tout le monde pouvait voir les grands chefs travailler au piano central », se souvient Luc Reversade. Cette folle aventure n’a depuis jamais été réitérée.
Il faut dire qu’elle a demandé audace, énergie et une bonne dose de culot pour franchir les obstacles : les réticenses du Cojo -les racines alsaciennes de Jean-Claude Killy, son co-président ont aidé !- comme l’hostilité initiale des restaurateurs et artisans des métiers de bouche locaux. Heureusement, comme le rappellent Michel Husser et Patrick Chevallot, la perspective de valoriser le savoir-faire culinaire français et la performance exceptionnelle des acteurs ont vite balayé les réserves.

L'un des Alsaciens de Val d'Isère, Jean-Claude Fritsch, emblématique directeur du club des sports jusqu'en 2006, directeur du ski alpin aux JO d'Albertville,

Amitié entre l’Alsace et Val d’Isère
Plus d’un quart de siècle plus tard, cette communion entre sport et haute cuisine à échelle XXL est encore très présente dans les esprits ! Elle a renforcé les liens historiques entre l’Alsace et Val d’Isère, sans doute, comme l’a souligné Marc Bauer, le maire de Val d’Isère, certainement la plus alsacienne des stations des Alpes ! Parmi les Avalins d’adoption illustres, originaires du Haut ou du Bas-Rhin, Charles Diebold, le fondateur de l’école de ski en 1932, le docteur Pétri, premier médecin de la commune et ancien maire, Louis Erny, président du club des sports, qui a fait de Val d’Isère une grande station du Cirque blanc mondial, Robert Killy, le père de Jean-Claude Killy, venu de Sélestat, Jean-Claude Fritsch…

Une soirée alsacienne à La Savoyarde
Pour faire revivre l’opération gastronomique des JO de 92, quelque 35 membres de l’association des Etoiles d’Alsace et l’agence d’attractivité d’Alsace, ont convié les officiels avalins à une soirée de dégustation chez Jean-François Marie de La Savoyarde. Au menu, leurs spécialités salées et sucrées emblématiques dont les célèbres bouchées à la reine de Michel Husser, et beaucoup de complicité entre ces représentant(e)s de l’art de vivre à la française et leurs hôtes de Val d’Isère.

Odile et Patrick Chevallot, aux côtés de Michel Husser, le chocolatier Jean-Pierre Bechler et Jean-François Marie, propriétaire de La Savoyarde

« Cette opération des JO de 1992 a été le début de la prise de conscience des stations de la nécessité de diversifier leur offre touristique et de ne pas miser que sur le ski, mais aussi sur la gastronomie dans laquelle la France excelle », témoigne Patrick Chevallot, l’une des étoiles de la gastronomie de Savoie Mont-Blanc.

Sophie Chanaron 

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