Pour sa 13e édition, du 16 au 19 octobre dernier, le Grand Bivouac d’Albertville a enregistré un nouveau record d’audience, avec plus de 31 000 entrées payantes. Le 1er festival du voyage en France et des découvertes partagées proposait cette année quelque 110 rendez-vous, dont bon nombre à guichets fermés. Les raisons du succès.
Un ambiance particulière
Comme le repète à tous ses interlocuteurs, Guy Chaumereuil, son fondateur, le Grand Bivouac d’Albertville, c’est d’abord une ambiance. Partout, les gens discutent, se saluent, sourient, semblent heureux d’être là, comme dans un vrai bivouac. Que ça soit au village des exposants, sur la place de l’Europe, dans les rues adjacentes, ou au Dôme Théâtre, les festivaliers embarquent loin de leur quotidien. Un sentiment renforcé cette année, par une météo digne, pour l’époque, de latitudes plus lointaines !
Un site à taille humaine
Le Grand Bivouac doit aussi son succès à son camp de base , Albertville. Une ville de taille modeste, qui permet une grande proximité entre les différents lieux qu’il investit et les festivaliers. La cité olympique est le premier partenaire financier du Grand Bivouac à qui elle alloue 90 000 € de subvention, plus 70 000 € de valorisation (personnel et équipements), sur un budget total de 400 000 € environ. En échange, Albertville bénéficie d’une belle exposition médiatique et de retombées économiques en restaurants, hébergements, shopping, équipement. Le festival reste l’événement payant le plus important de l’année pour l’ancienne ville hôte des JO de 92. Les grands médias y dépêchent des journalistes. : Le Monde, Libération, le Figaro, France Télévision, France Inter, France Info, France Culture…
Des invités de qualité
Forts de leur carnet d’adresses très fourni, Guy Chaumreuil, comme Bruno Van Den Driessche, le directeur du Grand Bivouac, arrivent à faire venir à Alberbville des personnalités et des intervenants prestigieux et crédibles dans leur domaine. Certaines et certains connus en France, d’autres pas du tout, le Grand Bivouac ayant aussi une vocation à étonner son public, plutôt cultivé et très informé. Florence Aubenas, grand reporter au Monde, dont la parole est toujours très écoutée, était l’une des têtes d’affiche de la 13e édition. Elle a attiré foule sur son nom, avec la présentation de son dernier ouvrage, En France. D’autres invités ont fait vibrer l’audience comme Marc de la Ménardière et Nathanaël Coste, avec leur film En quête de sens, ou Armand Diangienda, chef de l’Orchestre Symphonique de Kinshasa venu pour le lumineux film Kinshasa Symphony, coup de coeur du festival.
Du rêve à la réalité
Le Grand Bivouac a lancé en 2013 la Villa Marco Polo, une résidence pour les jeunes de 18 à 35 ans. Véritable école du voyage, elle leur assure un accompagnement personnalisé pour les aider dans leur projet de voyage. Comme l’a rappelé Guy Chaumereuil, la villa Marco Polo ne délivre pas de bourses aux aspirants-voyageurs, mais leur donne des “bagages” à travers un cycle d’ateliers et de formation pour les aider à construire leur budget, à échanger avec les populations rencontrées via des notions d’anthropologie et d’ethnologie, ou encore à écrire et scénariser le récit de leur expédition. La première promotion est à l’oeuvre sur le terrain, la seconde, sélectionnée à la veille du festival par un comité de pilotage, dans lequel figurent les grands reporters Olivier Weber et Sylvie Brieu ou l’ethnologue et réalisatrice Marianne Chaud, va entâmer sa promotion. Le Grand Bivouac espère régénérer le marché du documentaire par le regard neuf et frais de ces jeunes voyageurs, à l’image de ceux de Mélusine Mallender et Camille Chaumereuil, réalisatrices de Routes persannes, pour la première, et de Nous saluerons la lune, pour la seconde, deux documentaires d’une grande sensibilité, projetés lors de la soirée l’aventure au féminin.
A noter sur votre agenda, la date de la 14ème édition du Grand Bivouac : du 16 au 18 octobre 2015