Un bracelet qu'on peut créditer depuis son smartphone © PeyinTech

4 questions à Bertrand Sylvestre, président de la start-up PayinTech

Créée en 2013 par deux diplômés d’HEC, Jean-Rémi Kouchakji et Bertrand Sylvestre-Boncheval, la start-up francilienne PayinTech, dont le produit phare est le bracelet de paiement sans cash sur des sites ou des lieux touristiques, est parti à la conquête de la destination montagne. Rencontre avec l’un de ses deux fondateurs, originaire de la région d’Annecy. Ceci explique un peu cela !

Actumontagne : L’essor de PayinTech en montagne est-il lié à vos origines alpines ?
Bertrand Sylvestre : La montagne n’est pas le premier secteur dans lequel l’entreprise s’est tout d’abord développé, mais effectivement, de par mes racines, ma mère est de La Clusaz et mon père des Villards sur Thônes, j’ai à coeur de déployer nos solutions de paiement sans cash en montagne. Nous y sommes d’abord entré par le biais de l’événementiel en équipant avec nos solutions cashless, le Critérium de Val d’Isère ou encore le challenge des moniteurs. Depuis 2014, nous avons commencé à équiper des lieux clos de manière pérenne et fixe, comme des campings, des stades, des salles de concert ou des parcs de loisirs. Mais c’est effectivement à la montagne, que nous avons déployé l’été dernier, nos tous premiers supports connectés pour des destinations touristiques. Et en particulier aux 2 Alpes, développement d’envergure, qui a fait de la station iséroise, la première station de montagne estivale cashless.

Bertrand Sylvestre, président de PayinTech

Actumontagne : C’est à dire ?
Grâce au bracelet connecté multi-activités intitulé Touch&Go qu’ils avaient préalablement chargé dans un point de vente de la station ou sur leur application mobile, les vacanciers ont pu profiter d’une remise de 15% sur de nombreuses activités dans toute la station, effectuer des achats chez les commerçants partenaires, accéder aux remontées mécaniques, à la luge d’été, aux piscines ou encore au cinéma. Soit une quarantaine de prestations pour lesquelles le bracelet faisait office de moyen de paiement. Le système a bien fonctionné grâce une bonne mobilisation des acteurs de la station, l’OT, Deux Alpes Loisirs, les commerçants et les prestataires d’activités.

Actumontagne : La version hivernale de votre solution connectée prend-elle aussi la forme d’un bracelet ?
Non, pas forcément. Elle passera plutôt par le support du forfait de ski car tout le monde ou presque est équipé. Notre valeur ajoutée ne réside pas dans le support, carte ou bracelet, qui est la partie visible et fun de notre technologie, mais dans tout le système transactionnel sur les serveurs et les applications métiers en backoffice que nous avons su mettre en place. Et en particulier des offres personnalisées et des informations que le commerçant peut adresser aux porteurs de notre solution, via des notifications sur leur smartphone.

Actumontagne : Qui seront les premières stations cashless l’hiver prochain ?
On devrait avoir au moins trois stations clientes dans lesquelles nous allons déployer un réseau d’acceptation d’une monnaie privée, notamment des restaurants d’altitude, des bars, avec la promesse pour le consommateur, de ne pas s’encombrer de son porte-feuille, mais juste de son forfait de ski (ou piéton). Je devrais pouvoir vous le confirmer d’ici à fin novembre. Il y a un important potentiel même si nos solutions ne sont pas les seules sur le marché. A Annecy, nous avons une collaboratrice dédiée au secteur de la montagne et notre partenariat avec la Banque populaires des Alpes facilite aussi notre déploiement dans les Alpes.

Propos recueillis par Sophie Chanaron

 

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