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Chamrousse affiche ses ambitions touristiques

La commune de Chamrousse vient de signer une convention de partenariat avec la Caisse des Dépôts. Cette dernière va accompagner la station iséroise dans sa volonté de se repositionner parmi les destinations phares de la montagne. Une caution précieuse pour attirer les investisseurs dans cette remise à niveau chiffrée à plus de 70 millions d’euros. Et qui s’étalera sur au moins 15 ans.

En moins de 30 mn du centre de Grenoble, Chamrousse plonge ses hôtes dans un univers de carte postale : depuis le site sommital de la Croix de Chamrousse, le panorama à 360° découvre les Ecrins et la Meije, le Vercors, la Chartreuse et au-delà, par temps clair, Lyon. Au premier plan, le bassin grenoblois, pour qui la station iséroise est un belvédère de premier choix. Cette proximité avec la capitale française des Alpes a fait de Chamrousse, station aux portes de la haute montagne, comme le souligne son maire, Philippe Cordon, un territoire privilégié pour les activités de pleine nature. Et préservé, comme en témoigne ses nombreux labels environnementaux.

« Chamrousse a écrit plusieurs pages de l’histoire du ski », rappelle Franck Lecoutre, tout nouveau directeur de l’office de tourisme. « C’est ici, à Recoin que les premières planches de ski ont été testées en France à la fin du XIXe siècle par Henri Duhamel, et c’est encore sur ses pistes, que Jean-Claude Killy, triple médaillé olympique lors des JO de Grenoble en 1968, est entré dans la légende ».

Philippe Cordon et Patrick François (en arrière plan Christophe Engrand et Christian Pichoud, en charge du tourisme respectivement à la CC du Grésivaudan et au CG38)

En cette veille d’ouverture de la saison d’hiver 2014-2015, où la neige se fait désirer – à Chamrousse dix pistes et le retour à la station skis aux pieds sont tout de même possibles-, la commune de Belledonne passe à l’offensive. La destination iséroise veut lancer une nouvelle phase de son développement, indispensable si elle veut conserver son rang de 3e station iséroise et ne pas se faire distancer par des stations de taille équivalente à l’étranger. « Elle doit s’adapter aux nouvelles pratiques et loisirs de la montagne », souligne Eric Brassart, premier adjoint de la commune.

7 axes de coopération

Chamrousse a donc sollicité l’appui de la Caisse des Dépôts pour l’aider à redynamiser son attractivité touristique et économique. Ensemble, ils ont identifié sept axes de coopération, qui vont de la rénovation de l’immobilier touristique à la mise en valeur du domaine skiable et son extension possible, en passant par l’exploitation des remontées mécaniques et la mobilité douce.

Des chantiers énormes, longs et coûteux. « De l’ordre de 70 millions d’euros minimum », a estimé Philippe Cordon lors de la signature de la convention de partenariat pour 6 ans avec la Caisse des Dépôts. « Il faut donc rassurer, redonner la confiance aux investisseurs privés pour qu’ils croient en notre projet de développement car Chamrousse dispose d’atouts énormes », insiste le maire.

La Caisse des Dépôts, un facilitateur

Pour l’élu chamroussien, l’accompagnement de la Caisse des Dépôts est un gage de sérieux. Le groupe public est un opérateur important de la montagne, à travers ses différentes filiales, dont la Compagnie des Alpes. Justement, ce rapprochement entre la CDD et Chamrousse, fait beaucoup parler et certains n’hésitent pas à prédire la prise en main d’un quinzaine domaine skiable pour la Compagnie des Alpes. « Ce n’est pas dans les tuyaux » réplique Philippe Cordon. « Mais nous sommes ouverts à tout dès lors qu’il s’agit d’un développement intelligent pour notre commune ».

La Caisse des Dépôts par la voix de son directeur Rhône-Alpes, Patrick François, veut faire de Chamrousse un laboratoire des initiatives pour rénover la montagne et trouver un modèle économique qui marche.

Car Chamrousse concentre effectivement des problématiques auxquelles sont confrontées de nombreuses stations aujourd’hui : immobilier vieillissant, infrastructures inadaptées, difficultés de circulation, surface financière insuffisante pour investir dans le domaine skiable, baisse de la fréquentation estivale… « Ici à Chamrousse, il y a un projet, une vision, une vraie commande politique », s’est félicité Patrick François. « Notre maison se mobilise depuis 200 ans sur les grands enjeux de développement. Nous apportons à Chamrousse notre boîte à outils. Nous allons accompagner Chamrousse dans sa transition écologique pour qu’elle réussisse sa transition économique ».

Une étude de positionnement touristique va être engagée dès le début de 2015 pour établir un phasage des projets et des investissements.

Projets et intentions phares

L'Ermitage, l'une des friches immobilières de Chamrousse, bientôt rasée

– Remise à plat du coeur du pôle de Recoin qui a démarré. Un concours d’architecture va être lancé en mars 2015. Création d’une société foncière pour réhabiliter le parc immobilier

– construction d’un centre aqualudique et d’hôtels 3 et 4 étoiles à Recoin.

-rénovation et refonte de la galerie marchande de Rocheberanger avec l’ambition d’en faire le vrai centre du pôle de Chamrousse 1750. Implantation d’un hôtel 2 étoiles.

– Remplacement du télésiège de Casserousse par un 6 places et optimisation de cette zone.

– extension du domaine skiable du côté du secteur des Vents

-Construction d’un téléporté entre Rochebéranger et le Recoin pour réduire la circulation entre les deux pôles.

-développement des énergies renouvelables, en particulier le solaire en raison de l’exposition en versants sud d’une grande partie de la station.

-développement de l’été et l’intersaison

-faciliter l’accès au ski des jeunes

 

 

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