Au salon Mountain Planet, les producteurs de neige ont été très sollicités. Et pour cause, cet hiver 2016 peu enneigé, a plaidé pour leurs affaires. À Noël dernier, en France mais dans nombre de stations européennes aussi, les seules pistes ouvertes étaient celles équipées en neige de culture et celles situées en altitude. Les exploitants de domaines le répètent à l’envi, il est indispensables d’investir dans la neige de production pour sécuriser l’activité ski, autour de laquelle tout l’éco-système des stations françaises est à ce jour organisé. Les annonces de la Région Auvergne Rhône-Alpes et du Département de l’Isère d’aider au financement des installations d’enneigement augurent de commandes en hausse pour les équipementiers du secteur.
Chez TechnoAlpin France (27 M€), 40 ans d’expérience dans la neige de culture, sous le nom de York France jsuqu’en 2012, puis MyNeige jusqu’en2014, pas d’emballement, puisqu’on en est encore au stade du déclaratif. Mais la filiale du groupe italien TechnoAlpin est prête à répondre à une envolée du carnet de commande d’enneigeurs, une fois les financements accordés, tant haute-pression, sa spécialité, que basse pression, la spécialité de sa maison mère. “Aujourd’hui, nos clients nous demandent de la puissance”, indique Maxime Rougeaux, responsable marketing de TechnoAlpin. Avec le réchauffement climatique, les fenêtres de froid se réduisent, les enneigeurs vont devoir produire la quantité de neige nécessaire à l’exploitation des domaines skiables, en moins d’heures qu’avant. “Il faut passer de 1000 m3 de neige par heure à 1500 ou 2000 m3 par heure pour y arriver”.
Puissance des machines et automatisation sont des facteurs clés pour produire des solutions d’enneigement efficaces. Tout en veillant à ce qu’elles n’explosent pas les consommations en eau et en énergie. L’innovation est donc le nerf de la guerre dans ce métier pour trouver le bon équilibre. Chez TechnoAlpin, 5% du chiffre d’affaires va à la R&D, qui s’active dans deux centres, dont l’un en France.
En 2015, le chiffre d’affaires de TechnoAlpin France s’est élevé à 27 millions d’euros (165 M€ pour le groupe). La société a signé plus de 70 projets en France et une quinzaine hors France (Russie, Slovaquie, République Tchèque, Espagne, Andorre)