Défis Grenoble Capitale verte : 10 candidats au label Clef verte

Sur les 17 hôtels, hôtels, camping, restaurants, commerces de la métropole grenobloise ayant répondu aux 54 défis lancés dans le cadre de l’année Grenoble Capitale verte de l’Europe, 10 établissements de la métropole candidatent au label international de tourisme durable Clef verte pour 2023.

Actuellement, sur le territoire de Grenoble Alpes Métropole, seule l’auberge de jeunesse HI à Echirolles affiche cette distinction, attribuée à 855 structures en France en 2022 (6 seulement en Isère), contre 714 en 2021. En plein essor, le label Clef verte, né au Danemark en 1994 et déployé en France par l’association Teragir, couvre plusieurs thématiques : la politique RSE et la formation du personnel, la gestion de l’eau et des déchets, les économies d’énergie ou encore la pédagogie à la clientèle sur ces sujets.
Pour les huit hôtels et deux restaurants grenoblois espérant être en janvier 2023 au palmarès de ce référentiel vert mondialement reconnu, l’engagement dans une démarche de développement durable a souvent précédé l’attribution par la Commission européenne du titre de Capitale verte de l’Europe à Grenoble-Alpes Métropole en 2021. Mais cette désignation a encore boosté leur motivation pour le formaliser, l’accélérer -et l’aider à le financer-, avec un accompagnement assuré par l’Union des Métiers et des Industries de l’Hôtellerie de l’Isère (UMIH38).

Dès cet automne, les 17 établissements engagés les défis verts lancés par Grenoble Capitale verte de l’Europe 2022, dont les 10 visant la Clef verte, peuvent apposer sur leur devanture l’autocollant Hébergeur responsable, Restaurant vert ou Commerce verte, créé par l’agence éponyme, en présence au centre de Maud Tavel (manteau rouge) adjointe au maire de Grenoble, présidente de l’Agence Grenoble Capitale Verte de l’Europe 2022 et Mélina Herenger, vice-présidente de Grenoble-Alpes Métropole chargée du tourisme, de l’attractivité, de l’innovation, de l’université et de la qualité de vie ©Actumontagne

Parmi les candidats à Clef verte, l’hôtel*** Le Néron au Fontanil-Cornillon. Pierre Wendling, propriétaire de cet établissement n’ayant apriori par le profil type au regard de son emplacement dans la zone industrielle du Fontanil en bordure de la très fréquentée A480, se dit « né écologiste ». En un an et demi, il a déjà investi plus de 160 000€ dans la transition écologique de l’hôtel, dont le restaurant est labelisé Maître-Restaurateurs. Il a confié cette mission à Loéline Jacq. Cette jeune apprentie, qui prendra sa succession a été recrutée il y a un peu moins de deux ans. Elle « s’est donnée à fond », pour reprendre l’expression de son patron. Parmi les actions entreprises et dont les résultats sont déjà tangibles, le remplacement de 40 baignoires par autant de douches dans les chambres (80 000€), avec à la clé une réduction de 50% de la consommation d’eau en un an. Parmi ses autres initiatives vertes réalisées, le changement de 400 lampes LED, l’installation de rideaux occultants et thermiques dans les chambres et de 80 panneaux photovoltaïques générant là encore de substantielles économies confirme l’hôtelier qui prévu d’aménager un potager au printemps prochain.

Cet hiver, dans le cadre du programme de sobriété énergétique promu par les pouvoirs publics, les 19°C maxi dans les chambres et les espaces communs ont été programmés. Pour certains clients, Pierre Wendling reconnaît que cela ne va pas être évident pour tous les clients. L’établissement a bridé les thermostats à 21°C dans les chambres, il va donc falloir faire de la pédagogie auprès de certains pour qui 24°C est la température minimum ! Un exercice que le duo semble bien maîtriser. De bon augure pour la candidature Clef verte, le volet la sensibilisation à la clientèle sur les questions environnementales étant l’un des critères d’attribution du label !

Pour les différents hôteliers, restaurateurs et commerçants participant aux défis lancés par Grenoble Capitale verte européenne 2022, plusieurs sources de motivation : outre des convictions personnelles en matière de protection de l’environnement et de sobriété heureuse, une responsabilité sociétale, une réponse à une attente forte de la clientèle, de l’attractivité en plus et, évidemment des baisses de charges libérant des fonds pour investir dans le confort des clients et le bien-être au travail des équipes. Une préoccupation majeure à l’heure où il est difficile de recruter et fixer les collaborateurs.

Conférence de presse à l’hôtel Le Néron au Fontanil-Cornillon pour expliquer l’engagement vert des 17 établissements répertoriés à ce jour ©Actumontagne

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