Le grand public les imagine avant tout aériens, mais les drones peuvent aussi être terrestres et hydrauliques, comme l’a montré l’événement organisé par EDF, Les drones au coeur de l’innovation territoriale, les 7 & 8 octobre dernier, à l’École Nationale Supérieure de l’Energie, l’Eau et l’Environnement (ENSE3) de Grenoble.
De nombreux acteurs de la filière drone étaient donc réunis dans la métropole alpine pendant deux jours, à l’initiative de la Division Technique Générale d’EDF (DTG), basée à Grenoble et qui abrite en son sein, le Centre de Compétence Drones de l’énergéticien français. Parmi eux plusieurs laboratoires et start-up développant des drones volants, mais aussi d’autres capables de se mouvoir sur terre, notamment dans des environnements confinés comme des conduites, ou bien encore en milieu aquatique, comme les lacs et rivières, pour par exemple dresser des cartes subaquatiques ou compter les poissons en aval d’ouvrages hydrauliques.
EDF est l’une des premières entreprises industrielles à recourir à ces robots bardés de capteurs pour inspecter et surveiller ses ouvrages (lignes électriques, conduites, barrages, milieux naturels environnants…). Notamment en montagne, où ces aménagements sont souvent peu accessibles. Ces aéréonefs pilotés à distance (ou parfois autonomes) apportent tout de la sécurité aux équipes sur le terrain, ainsi moins exposées dans certaines explorations d’installations industrielles.
Ils permettent par ailleurs, par leur simplicité de mise en oeuvre et leur rapidité d’intervention, de multiplier les mesures des équipements, et donc d’en accroître la sûreté. Autre atout majeur des drones : les économies qu’ils génèrent. “Le temps d’intervention d’un drone sur une inspection est divisé par trois par rapport aux méthodes traditionnelles comme le téléobjectif”, indique Coline Brothier, responsable du Centre de compétences drones EDF. Par contre, il faut des équipes d’ingénieurs et de super calculateurs pour analyser les montagnes de données collectées !
Ces data ne devraient d’ailleurs qu’augmenter à l’avenir, avec la miniaturisation des technologies embarquées et l’augmentation de l’autonomie des appareils. Le champ des applications professionnelles de ces machines intelligentes va en effet s’élargir à l’avenir. Pour les territoires, la filière des drones civils industriels, dont la France figure parmi les pays leaders grâce à une réglementation claire datant de 2012 (améliorée en 2016), confirme combien elle est créatrice d’emplois et de nouveaux métiers. Estimés à 7000 en 2016, les effectifs de cette filière émergente devraient atteindre les 20 000 d’ici à 2020, selon la Fédération professionnelle du drone civil (FPDC).