Spécialiste des drones aquatiques, CT2MC travaille avec EDF sur des drones capables de cartographier les fonds aquatiques ou d'effectuer des suivis environnementaux sur des lacs et des rivières, comme le comptage de poissons ©CT2MC

La montagne, une terre d’élection pour les drones industriels

Le grand public les imagine avant tout aériens, mais les drones peuvent aussi être terrestres et hydrauliques, comme l’a montré l’événement organisé par EDF, Les drones au coeur de l’innovation territoriale, les 7 & 8 octobre dernier, à l’École Nationale Supérieure de l’Energie, l’Eau et l’Environnement (ENSE3) de Grenoble.

De nombreux acteurs de la filière drone étaient donc réunis dans la métropole alpine pendant deux jours, à l’initiative de la Division Technique Générale d’EDF (DTG), basée à Grenoble et qui abrite en son sein, le Centre de Compétence Drones de l’énergéticien français. Parmi eux plusieurs laboratoires et start-up développant des drones volants, mais aussi d’autres capables de se mouvoir sur terre, notamment dans des environnements confinés comme des conduites, ou bien encore en milieu aquatique, comme les lacs et rivières, pour par exemple dresser des cartes subaquatiques ou compter les poissons en aval d’ouvrages hydrauliques.

Charles Teisson, directeur DTG et Coline Brothier, responsable Centre de compétences drones EDF

EDF est l’une des premières entreprises industrielles à recourir à ces robots bardés de capteurs pour inspecter et surveiller ses ouvrages (lignes électriques, conduites, barrages, milieux naturels environnants…). Notamment en montagne, où ces aménagements sont souvent peu accessibles. Ces aéréonefs pilotés à distance (ou parfois autonomes) apportent tout de la sécurité aux équipes sur le terrain, ainsi moins exposées dans certaines explorations d’installations industrielles.

Les aéronefs d'Azur Drones, leader du drone civil professionnel en France, réalisent des prises de vues visuelles et thermiques du parc de production d'EDF
Ils permettent par ailleurs, par leur simplicité de mise en oeuvre et leur rapidité d’intervention, de multiplier les mesures des équipements, et donc d’en accroître la sûreté. Autre atout majeur des drones : les économies qu’ils génèrent. “Le temps d’intervention d’un drone sur une inspection est divisé par trois par rapport aux méthodes traditionnelles comme le téléobjectif”, indique Coline Brothier, responsable du Centre de compétences drones EDF. Par contre, il faut des équipes d’ingénieurs et de super calculateurs pour analyser les montagnes de données collectées ! Démonstration de pilotage de drone par une équipe de SITES, spécialisé notamment dans les programmes de maintenance préventive des ouvrages d'EDF

Ces data ne devraient d’ailleurs qu’augmenter à l’avenir, avec la miniaturisation des technologies embarquées et l’augmentation de l’autonomie des appareils. Le champ des applications professionnelles de ces machines intelligentes va en effet s’élargir à l’avenir. Pour les territoires, la filière des drones civils industriels, dont la France figure parmi les pays leaders grâce à une réglementation claire datant de 2012 (améliorée en 2016), confirme combien elle est créatrice d’emplois et de nouveaux métiers. Estimés à 7000 en 2016, les effectifs de cette filière émergente devraient atteindre les 20 000 d’ici à 2020, selon la Fédération professionnelle du drone civil (FPDC).

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