©Syndicat de Défense du Beaufort

L’AOP beaufort fête ses 50 ans

En 2018, cela fait 50 ans que le fromage beaufort bénéficie d’une appellation d’orgine protégée (AOP). L’occasion d’interviewer Yvon Bochet, le président du Syndicat de Défense du Beaufort. Patron de la coopérative laitière du Beaufortain, il croit plus que jamais en l’avenir du « Prince » des gruyères ! Notamment grâce aux jeunes qui reprennent le flambeau et à la qualité de ce fromage goûteux.

Actumontagne : Qu’est ce qui fait que l’AOP Beaufort est aussi solide aujourd’hui?
Yvon Bochet : Je crois qu’il y a plusieurs raisons, mais la principale, c’est que la filière ne triche pas. On est en présence d’un vrai produit avec un cahier des charges rigoureux et qui n’essaye pas de paraître : on existe grâce à un produit d’exception. Cinquante ans, c’est un anniversaire important, mais on est surtout projetés vers l’avenir.

Actumontagne : Comment la filière s’assure-t-elle de la qualité de la production?
YB
 : Ça commence au niveau du lait. La filière a mis en place toutes les structures qui nous permettent de vérifier la qualité du lait, avec des contrôles en interne et via un organisme externe. Nous avons  également mis en place des moyens techniques et humains pour permettre à tous les acteurs du Beaufort de performer, producteurs de lait, fromagers, cavistes, techniciens. Ça nous permet d’avoir un produit au top au moment de sa commercialisation. Ce n’est jamais gagné, car il s’agit d’un produit vivant. Je goûte le lait après chaque traite et je peux vous dire qu’il a toujours un goût différent. A chaque fois qu’un fromager se penche sur une cuve, c’est une nouvelle aventure !

Yvon Bochet

Actuontagne : Comment voyez-vous le futur de la filière?
YB 
: Le futur dépendra des jeunes, qui reprennent aujourd’hui le flambeau et qui sont nombreux dans la filière Beaufort. Quand je me suis installé dans le Beaufortain,  en 1981, j’étais le seul dans la vallée et je passais pour un fou. Aujourd’hui, il y a 40 jeunes agriculteurs sur le canton !

Actumontagne : Quels sont les défis à venir ?
YB
 : Il faut maintenir la qualité, c’est le seul moyen de s’en sortir. Un des gros atouts du Beaufort, c’est qu’il est aux mains de la filière. Ce sont les producteurs qui décident de leur avenir et ça, il ne faut surtout pas le perdre.

Propos recueillis par Hugo Richermoz

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