La Foncière des Alpes fait partie du tour de table du futur Club Med Arc 1600 © Club Med

Succès confirmé pour la Foncière hôtelière des Alpes

Réunissant à parts égales la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC) et quatre banques régionales -le Crédit agricole des Savoie, le Crédit agricole Sud-Rhône-Alpes, la Banque populaire Auvergne-Rhône-Alpes et la Caisse d’Epargne Rhône-Alpes-, la Foncière hôtelière des Alpes est devenue aujourd’hui un acteur incontournable dans l’économie de la montagne. En seulement trente mois, elle a permis la création de quelque 4000 lits chauds en station. Le bilan avec Edith Martin-Bonnenfant, sa présidente et déléguée au développement de la montagne à la CDC.

 

Actumontagne : De quand date la Foncière hôtelière des Alpes et pourquoi a-t-elle été créée ?

Edith Martin-Bonnenfant : La Foncière hôtelière des Alpes a été créée en octobre 2015 pour lutter contre les lits froids. Cette cordée vertueuse en faveur du développement de la montagne, dotée de 30 millions d’euros en fonds propres, est unique. Les élus et les exploitants sont très intéressés par cette démarche, appuyée en parallèle par la création de pôles montagne dans ces établissements bancaires. Comme son nom l’indique, la Foncière hôtelière des Alpes cible la création, la rénovation et la transmission d’hôtels ou club-hôtels. Nous nous étions donnés comme objectif de créer 1500 lits chauds en cinq ans. Nous l’avons réalisé en seulement un an ! La Foncière hôtelière des Alpes est un outil collectif efficace.

Edith Martin-Bonnenfant, présidente de la Foncière hôtelière des Alpes et déléguée au développement montagne à la CDC

Actumontagne : Et combien de lits chauds a-t-elle accompagnés à ce jour ?

Edith Martin-Bonnenfant : En trente mois d’existence, la foncière a permis la création de 3470 lits chauds pour un investissement de sa part de près de 23 millions d’euros. A la clé, 205 millions d’euros ont été injectés dans les territoires. La foncière suscite donc un intérêt croissant au fur et à mesure qu’elle est connue. Nous sommes de plus en plus sollicités par les acteurs du territoire (élus et exploitants), mais aussi par des acteurs nationaux du tourisme (Ndlr : la Foncière participe ainsi au financement à hauteur du futur Club Med Arc 1600 à hauteur de 7,5 millions d’euros, montant maximum qu’elle alloue). Notre vivier, c’est à dire les projets en cours de validation par le comité d’investissement, compte 940 lits chauds en attente.

Le nouveau village Club du Soleil à Oz-en-Oisans, premier projet financé par la Foncière hôtelière des Alpes

Actumontagne : Quel est le rayon d’action géographique de la Foncière ?

Edith Martin-Bonnenfant : Nous avons pour principe d’oeuvrer de façon équilibrée dans les trois départements nord-alpins. Cet objectif a lui aussi été tenu : nous avons fait trois projets en Isère (une création à Oz-en-Oisans et une création et une réhabilitation aux 2 Alpes), trois en Savoie (réhabilitation à La Rosière, création à Tignes-Les Boisses et aux Arcs) et nous en avons deux en vivier en Haute-Savoie. A trois ans, nous aurons tout à fait équilibré notre maillage territorial. Quant à la nature des projets et des exploitants, ils sont aussi très variés, avec de l’auberge de jeunesse nouvelle génération, de l’hôtel et club-hôtel. Dans notre vivier, nous avons un projet à Valloire avec un exploitant local pour faire revivre un petit hôtel classique.

Actumontagne : A ce jour, vous avez mobilisé presque tous vos fonds propres…

Edith Martin-Bonnenfant : Notre développement a été ultra-rapide. Et comme nos actifs dans les SCI propriétaires des murs sont encore trop jeunes pour les revendre, la question des fonds propres de la Foncière se pose effectivement en 2018.

Actumontagne : Quels sont les projets hôteliers que vous souhaitez accompagner plus particulièrement à l’avenir ?

Edith Martin-Bonnenfant : Si nous continuons à accompagner des exploitants mature, nous souhaitons aussi soutenir de jeunes exploitants innovants, comme Ho36 qui vient d’ouvrir un hôtel accessible et qualitatif aux Menuires, et avec lequel nous travaillons. La montagne a besoin de se renouveler et d’étonner.

Propos recueillis par Sophie Chanaron

 

 

 

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