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Une nouvelle ère pour le Funiculaire de Saint-Hilaire

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2010 est l’année du renouveau pour le funiculaire le plus pentu des Alpes françaises : nouvelle appellation et nouveaux aménagements à destination du public, dans sa gare supérieure. Le site naturel du Funiculaire de Saint-Hilaire-du-Touvet (38) – c’est désormais son nom- se veut plus que jamais le moteur du développement touristique du Plateau des Petite Roches.

En inaugurant les nouvelles installations touristiques de la gare supérieure du funiculaire de Saint-Hilaire-du-Touvet, commune du Parc naturel régional de la Chartreuse, Pierre Boisselier, son maire, a confirmé qu’une page de l’histoire du Plateau des Petites Roches se tournait. Avec la fermeture en cours, ou à venir, pour cause de risques naturels, des établissements médicaux installés depuis les années 30, ce belvédère de Chartreuse devrait trouver dans le tourisme sa planche de salut.
Cette reconversion ne part pas de zéro dans la mesure où la commune iséroise est aussi une station de ski familiale, et un site très couru pour la pratique du vol libre. Elle est l’hôte, avec sa voisine de Lumbin, de la célèbrissime Coupe Icare, premier rassemblement mondial de parapentistes chaque mois d’octobre depuis bientôt 40 ans.

Une pente à 83%

Pour autant, à l’heure de l’engouement pour le tourisme doux et les questions d’environnement, ce coin de Chartreuse dispose d’atouts pour accroître son attrait touristique. Parmi eux, le Funiculaire de Saint-Hilaire-du-Touvet, grâce auquel, la commune éponyme est sortie de l’anonymat dès les années 20.
Mis en service en 1924 pour acheminer les matériaux de construction des sanatoriums du plateau des Petites Roches et transporter patients et habitants, cet équipement quasi nonagénaire transporte aujourd’hui entre 30 000 et 40 000 passagers par an. C’est l’une des attractions ferroviaires du département de l’Isère, avec sa pente à 83% et son tunnel de 130 m de long, le plus incliné au monde pour un chemin de fer à vocation commerciale ! Si son parcours à flanc de falaise vaut à lui tout seul le détour et a fait frissonner des générations de voyageurs, le funiculaire peut servir de produit d’appel pour l’ensemble du plateau chartroussin. Pour cela, il était indispensable de muscler son offre en créant in-situ, d’autres points d’attraction. Et en communiquant davantage sur sa vocation de porte d’entrée privilégiée d’un territoire propice à l’évasion. C’est chose faite depuis ce printemps 2010. Désormais, on parle ne parle plus du funiculaire, mais du site naturel du Funiculaire, clin d’œil appuyé à l’écrin de nature exceptionnel auquel il donne accès.

Le laboratoire Icare, un relais du Parc et un resto panoramique

Une borne 3D pour explorer comme si vous y étiez le Parc naturel régional du Vercors
Une borne 3D pour explorer comme si vous y étiez le Parc naturel régional du Vercors

Le réaménagement de la gare haute, s’est concrétisé par la création du laboratoire Icare. Installé sur deux étages, ce lieu propose, à grand renfort d’images et de médias interactifs, de partir à la découverte du monde du vol libre. la Coupe Icare est le fil rouge de l’exposition, qui s’attarde bien évidemment sur les richesses de la faune et de la flore locale. Un espace très pédagogique conçu par l’entreprise Décalogue à Meylan (38), que les enfants et leurs parents vont adorer. Un module est aussi dédié au Parc naturel régional de Chartreuse. Il  abrite notamment une borne 3D expérimentale, qui préfigure l’aménagement des futurs relais d’information du parc. Enfin, la gare terminale s’est dotée d’une infrastructure réclamée depuis longtemps, un restaurant panoramique. Telle la proue d’un navire, sa terrasse avance dans les airs, au-dessus de la voie du funiculaire, donnant aux convives le sentiment, de déjeuner ou de dîner à bord d’un avion ! On y prend de plein fouet une vue panoramique s’étendant des sommets du Vercors à celui du mont Blanc. La gérance de l’établissement a été confiée à un jeune couple originaire de Nantes, Aline Perez et Guillaume Gazobon qui ont bien l’intention d’en faire l’une des bonnes tables de la région, avec une cuisine du terroir de qualité.

Aline et Guillaume, les gérants du nouveau restaurant panoramique du funiculaire
Aline et Guillaume, les gérants du nouveau restaurant panoramique du funiculaire

Objectif 60 000 voyageurs d’ici à trois ans

Avec ces nouveaux équipements, Christophe Martinet, le directeur de la régie des remontées mécaniques, exploitante du funiculaire, espère doper la fréquentation de cet ascenseur historique vers le Plateau des Petites Roches. « Nous tablons sur 60 000 passages par an d’ici à trois ans », explique-t-il. «Avec le laboratoire Icare, les scolaires vont réinvestir notre site. Nous souhaitons aussi développer l’activité du funiculaire la nuit pour les groupes et sur demande, en liaison avec l’activité du restaurant ». Pratique, écologique, ludique, le Funiculaire de Saint-Hilaire est plus que jamais dans l’air du temps !
Sophie Chanaron

Le camping nouveau est arrivé !
La commune de Saint-Hilaire-du-Touvet vient également de rénover son camping municipal. Situé à 1,5 km de la gare d’arrivée du funiculaire, il met à disposition des campeurs 61 places et six petits chalets en bois pouvant accueillir chacun six personnes. De quoi compléter l’offre d’hébergements sur le plateau. Une incitation à prolonger son séjour pour tester la via ferrata de l’Oule ou les multiples itinéraires balisés qui sillonnent ses bois et ses alpages, à pied, en VTT ou à cheval !

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