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Une saison de ski en demi-teinte

Domaines Skiables de France (DSF) vient de publier un bilan provisoire de la saison de ski 2013-14. Si la fréquentation cumulée des stations françaises se situe dans la moyenne des quatre hivers précédents (en termes de journées-skieurs vendues), elle est néanmoins en baisse de 4 % par rapport à l’hiver 2012-13.

Les vacances de Noël et les vacances d’hiver sont jugées « convenables », en revanche DSF note que « c’est sur les autres périodes (janvier et printemps) que la fréquentation a été en net recul (avec une baisse de 20 % sur le « printemps du ski » par rapport à la moyenne des quatre hivers précédents), conduisant à un bilan globalement moyen ». On observe toutefois des disparités assez importantes selon les massifs. Les « gagnants » de cette saison ? La Haute-Savoie (- 4 % de fréquentation par rapport à 2012-13, mais + 2% par rapport à la moyenne des quatre hivers précédents), le Jura (-15 % / + 6%), le Massif Central (-1 % / + 2%). La Savoie (-3 % / 0 %) et les Pyrénées (0% /  -1%) sont assez stables. En revanche, l’Isère et la Drôme (-12 % / – 4%), les Alpes du Sud (-5% / -5%) et les Vosges (-30 % / – 20 %) apparaissent comme les principaux « perdants » de la saison. De façon plus générale, ce sont surtout les petites stations qui ont souffert, les moyennes, grandes et très grandes réalisant des résultats comparables à l’hiver dernier.

© Martin Léger

Domaines Skiables de France avance plusieurs facteurs pour expliquer cette saison en demi-teinte : une météo difficile (surtout en décembre, janvier et février), les augmentations régulières de la TVA (de 5,5 % à 7 % puis à 10 % à partir du 1er janvier 2014), et l’impact du calendrier scolaire, dénoncé par les élus de montagne depuis 2010. Le décalage d’une semaine des vacances de printemps a réduit de 70 % la part de fréquentation des domaines skiables enregistrée sur cette période, qui ne pèse plus que 2% de l’ensemble de la saison (contre 8% avant 2010). En l’absence de modification du calendrier scolaire pour la période 2014-2017, DSF redoute « une réduction de la durée des contrats saisonniers », mais aussi que « la perte induite sur l’ensemble de la saison, estimée à 3 % de la fréquentation globale, pourrait faire perdre à la France sa place de n°1 mondiale qu’elle avait acquise en 2012 et 2013 et qu’elle aurait à coup sûr conservée avec un calendrier scolaire favorable. D’autres conséquences sont à prévoir à moyen terme, comme la réduction de l’investissement et la fragilisation des stations de moyenne montagne ».  
 

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