Valmorel s’affiche comme une station particulièrement soucieuse de l’environnement. Tous ses services municipaux ont désormais la certification Iso 14001, comme l’avaient déjà ses remontées mécaniques. Explications.
“La certification Iso 14001 a pour but de maîtriser les impacts de nos activités sur l’environnement et de les réduire. Nous avons fait un grand état des lieux de tous les services, en cherchant ce qu’on peut améliorer. Cette certification est le résultat de deux ans de travail”, résume Patricia Boulanger, chargée de mission environnement et développement durable à la mairie des Avanchers-Valmorel.
La certification Iso 14001 a été décernée en avril 2010 par l’organisme Det Norske Veritas. Elle concerne tous les services municipaux : administration, voirie, espaces verts, garage municipal, école, police municipale, régie des bus et des parkings, accueil touristique. Les remontées mécaniques, de leur côté, bénéficient de cette certification depuis plus de trois ans. “Nous sommes la première station à être certifiée pour tous nos services. D’autres stations le sont uniquement pour les remontées mécaniques”, affirme Patricia Boulanger.
Deux fois moins de sel
Concrètement, comment cette certification se traduit-elle au quotidien ? Un effort est porté sur la gestion des déchets, la consommation de carburant, d’eau, d’électricité… En matière de déneigement, la commune est passée de 150 tonnes de sel par an pour la saison 2008/2009 à 75 tonnes pour l’hiver 2009/2010. Patricia Boulanger évoque aussi “une gestion plus rigoureuse des produits chimiques, et un passage à des produits bio quand c’est possible, par exemple au garage municipal (huiles et solvants)”. Pour le chauffage, des thermostats ont été installés dans tous les bureaux, avec pour consigne de ne pas dépasser 20° C.
Cette démarche n’a pu aboutir que grâce à l’implication de tous les agents. “La plupart me demandent souvent mon avis, c’est devenu un réflexe spontané”, affirme Patricia Boulanger. Et les critères environnementaux sont désormais intégrés dans tous les achats et les marchés publics.
Cette certification va-t-elle devenir un argument commercial ? “Elle n’est pas acquise une fois pour toutes. On peut la perdre à chaque audit, tous les neuf mois. Ce n’est donc pas du greenwashing*”, estime Patricia Boulanger. Reste à mesurer son impact touristique…
Jeanne Palay
*Terme anglais (écoblanchiment en français), qui évoque l’utilisation abusive des arguments écologiques dans la publicité ou la communication