Le pic Bayle : une course engagée mais sans grande difficulté

Cet été, c’est décidé, accompagné d’un guide de haute montagne, vous vous lancez à l’assaut de votre premier 3 000 : le Pic Bayle, point culminant du massif des Grandes Rousses, dont les remontées mécaniques de l’Alpe d’Huez raccourcissent la marche d’approche. Une course sur glacier pour découvrir, après un ultime passage en arrête, un panorama à couper le souffle.

«Cette course nécessite une bonne condition physique et un peu d’engagement, mais elle ne présente pas de difficultés particulières» assure Matthieu Portefaix, guide de haute montagne de l’Oisans. Idéale pour s’initier à l’alpinisme, elle permet d’atteindre le plus haut sommet du massif des Grandes Rousses, à 3465 mètres en 2h – 2h30 selon le rythme de progression de la cordée depuis le Pic Blanc. À l’Alpe d’Huez, l’accès au domaine d’altitude est facilité grâce à la télécabine qui grimpe jusqu’à ce sommet à 3 300 mètres. «Cela nous permet de proposer une course à la journée » indique le guide. S’il remet au départ casque, baudrier, crampons et piolet à ses clients, tous doivent avoir chaussures de randonnée montantes, pantalon, manches longues, couvre-chef et de gros gants. La température peut en effet tomber très vite à 5 ou 6°C en haute altitude. Le glacier du Grand Sablat qu’ils vont traverser se situe à 50 mètres de la terrasse d’arrivée du Pic Blanc.

©Lionel Royet/Alpe d’Huez Tourisme

Une traversée glaciaire

Avant de prendre pied sur cette immensité de glace recouverte de neige en début d’été, chacun s’équipe. Les premiers mètres effectués tous encordés, crampons au pied et piolet en main nécessitent un temps d’adaptation. Matthieu Portefaix est là aussi pour cela. La course démarre par une légère descente pour arriver sous le Pic de la Pyramide avant de s’élancer sur un vaste plateau qui laisse apparaître quelques crevasses. La dernière partie de la course est plus technique. La pente se raidit avant de rejoindre l’arrête Sud-Est du Pic Bayle, une arrête plutôt effilée. Mais le passage est court – 30 mètres en linéaire – et abordable.

©Lionel Royet/Alpe d’Huez Tourisme

«L’alpinisme c’est aussi se frotter au vide. J’aime aussi faire découvrir ce côté là. Arrivé au sommet, on a une vue à 360 °C avec le Mont Blanc plein Nord, le Mont Viso à l’Est, la Meije et les Écrins au Sud-Est, le Pic de Bure plein Sud et le Grand Pic de Belledonne à l’Ouest» sourit le guide. Cette course s’effectue en cordée avec au maximum trois clients.

Nathalie Ruffier

Bureau des guides de l’Alpe d’Huez

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