Le 13 novembre dernier, Webedia, premier groupe média digital français, confirmait l’acquisition de la branche digitale de Montagne TV, le 4 novembre dernier. La chaîne thématique, fondée en 2010, était en liquidation judiciaire depuis l’été dernier et n’émettait plus depuis le 16 novembre. Son avenir est désormais sur le web et dans la production éditoriale. Les explications de Laurent Surbeck, co-fondateur et dirigeant de Montagne TV, qui a rejoint le repreneur parisien.
Actumontagne : Intégrer un groupe comme Webedia, c’est une belle opportunité, pour Montagne TV, non ?
Laurent Surbeck : C’est une vraie chance au regard des moyens et des projets du groupe Webedia. Fondé en 2008, ce dernier compte aujourd’hui une vingtaine de sites Internet, comme Allociné, PurePeople, EasyVoyage pour les plus connus. Il rassemble plus de 22 millions de visiteurs uniques par mois en France, et plus de 80 millions à l’international. Webedia conseille aussi ses clients dans leur stratégie digitale, CRM et contenus de marque. Montagne TV va pouvoir continuer à se développer sur le web, ainsi que dans la production de contenus vidéo pour les acteurs de la montagne, en bénéficiant de la puissance du groupe, de son savoir-faire et de son expertise digitale.
Actumontagne : Quelle est votre mission désormais ?
Laurent Surbeck : J’ai intégré le pôle services de Webedia où je suis chargé de développer l’ensemble du portefeuille clients du secteur de la montagne, mais également du tourisme et des loisirs. Les dirigeants de Webedia ambitionnent de devenir l’un des acteurs majeurs de ce secteur. Je suis basé à Paris, mais nous allons rapidement ouvrir des bureaux en Rhône-Alpes pour être au plus près des acteurs de la montagne. Nous pouvons leur offrir une exposition exceptionnelle sur tous les supports numériques et les réseaux sociaux du groupe.
Actumontagne : La diffusion linéaire pour Montagne TV c’est terminée ?
Laurent Surbeck : Oui, pour l’instant, plus d’antenne pour Montagne TV. Aujourd’hui, faire de la télévision classique coûte très cher, c’est d’ailleurs l’antenne qui a plombé Montagne TV et c’est pour cela, qu’avec Jean-Philippe Caille, mon associé, nous avions recentré l’activité de la chaîne sur la communication digitale et la production de contenus vidéos en 2013. Mais, j’ai des contacts avec des diffuseurs intéressés par la marque, via une concession de licence.
Propos recueillis par Sophie Chanaron