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Alexis Littoz-Baritel, un marin montagnard à la Solitaire du Figaro

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Après une deuxième et une troisième étapes éreintantes, pas question de baisser les bras pour Alexis Littoz-Baritel, le marin haut-savoyard qui dispute la 42e Solitaire du Figaro sous les couleurs de Savoie Mont-Blanc. Le vainqueur du prologue de cette course mythique, espère remonter au classement avec une quatrième et dernière qui lui correspond bien, entre les Sables d’Olonne et Dieppe. Interview d’avant-départ pour la der des ders !

actumontagne.com : Alors, quel bilan faites-vous au terme des trois premières étapes de la Solitaire ?
Alexis Littoz-Baritel : C’est très positif car j’ai réussi à aller au bout des trois étapes. Le bateau est en super état. Après trois semaines de compétition, je suis moi aussi en forme, malgré la fatigue accumulée au fil des étapes. Je suis néanmoins déçu par mon classement à ce stade de la course. La 3e étape a été très difficile pour moi. Mon manque d’entraînement a été flagrant, car j’ai perdu beaucoup de temps dans les phases de transition. Je n’ai que 20 jours de navigation avec le bateau ! Après avoir trouvé mon sponsor, Savoie Mont-Blanc, fin avril, il a fallu louer le bateau et tout organiser. Même si j’ai bénéficié des avantages de mon intégration au centre d’entraînement Vendée France, mon temps de préparation a été un peu trop court.

actumontagne.com : Vous avez quand même gagné le prologue Eric Bompard Cachemire, c’est super pour un bizuth ?
ALB : Oui, bien sûr mais on dit que gagner le prologue porte la poisse ! Une légende confirmée au regard de la suite des événements et de mon classement (42e à l’issue de la 3e étape, 8e des bizuths). Mais j’ai bien récupéré. Je vais essayer d’attraper le bon wagon, ne pas perdre de temps en début de manche et m’accrocher car cette 4e et dernière étape sans navigation au large, me plaît beaucoup plus que les précédentes qui comportaient de longs bords. Il y a des passages techniques très intéressants. J’espère remonter au classement, et surtout me faire plaisir.


actumontagne.com : Comment est née votre passion pour la voile et en vivez-vous ?
ALB : C’est mon oncle qui m’a initié à la voile. Il a une société de location de bateaux et de charters en Grèce. Ensuite, j’ai intégré l’équipe de compétition de la Société des Régates à voile d’Annecy et fait beaucoup de courses de dériveurs avant de m’engager sur des régates en voile habitable, puis de  monter à bord du Farr 30 de l’équipe Val Thorens  lors du tour de France à la voile 2006. L’année suivante, j’en suis devenu le manager. Oui, je vis de mon sport car je skippe sur des courses comme l’Edhec ou pilote des particuliers pendant les vacances.

actumontagne.com : Beaucoup de marins font de la montagne. L’inverse était moins vrai jusqu’à ces dernières années : vous, Aurélien Ducroz engagé sur la transat 6,50 ou encore Luc Alphand, qui se prépare à disputer la Transat Jacques Vabre en 2012. Qu’est ce qui rapproche les marins et les montagnards ?
ALB : Notre attirance pour les grands espaces naturels. Nous utilisons chacun la nature pour assouvir notre passion. Nous ne dépendons pas d’un moteur mais des éléments naturels pour l’exercer. Et puis, en mer, comme en montagne, on est seul dans l’effort.

actumontagne.com : Vos projets après la Solitaire ?
ALB : C’est un peu tôt pour en parler mais j’espère être à nouveau au départ de la Solitaire en 2012, mieux préparé et toujours accompagné de mon sponsor, montagnard comme moi, Savoie Mont Blanc. On verra après le débriefing.

Propos recueillis par Sophie Chanaron

 

 

 

 

 

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