© Thomas Guiard

Arnaud Bovolenta : « J’irai aux JO pour gagner »

Médaillé d’argent lors du triplé historique des Français en skicross aux JO de Sotchi, Arnaud Bovolenta a remporté l’hiver dernier à Sunny Valley (Russie) sa première victoire en coupe du monde… tout en se rompant les ligaments croisés du genou gauche pendant sa descente victorieuse ! De retour sur les skis cet hiver, le skieur d’Arêches-Beaufort sait qu’il aura fort à faire pour décrocher sa place aux JO de Pyeongchang, au sein d’une équipe de France où neuf skieurs vont se battre pour seulement quatre places. Mais il a idéalement commencé la saison, avec une 2ème place la semaine dernière sur l’étape inaugurale de la coupe du monde, à Val Thorens.

Actumontagne Savoie Mont-Blanc : Quels souvenirs gardez-vous de la saison passée, et comment va votre genou désormais ?
Arnaud Bovolenta : C’est un peu particulier, même si ça reste un bon souvenir avec cette victoire en coupe du monde, bien que la pilule soit un peu dure à avaler avec cette blessure aux ligaments croisés du genou gauche. J’ai été opéré dix jours après (début mars), puis effectué trois blocs de rééducation de trois, puis deux, puis une semaine au centre spécialisé d’Hauteville (Ain). J’ai par la suite fait deux semaines de réathlétisation début juillet à Capbreton (Landes), j’ai poursuivi ça au sein de la cellule spécialisée de la Fédération française de ski pendant tout le mois d’août. J’ai repris le ski début septembre à Zermatt (Suisse). J’ai vite retrouvé mes sensations. J’ai confiance en mon genou. Mon interrogation, c’est ma capacité à être endurant sur toute la saison et à avoir la caisse physique en course. Je ne sais pas si je serai capable d’enchaîner plusieurs runs dans la journée, en gardant toujours la même intensité.

© Martin Léger

ASMB : Au vu de la concurrence en équipe de France, vous devrez pourtant être opérationnel dès les premières coupes du monde, avec les JO en ligne de mire…
A.B. : Oui. Il y a six courses de coupe du monde en décembre, il faudra être prêt. Nous sommes neuf pour quatre places, et il n’y aura pas de passe-droit. Le staff ne nous a pas donné de règles de sélection très précises, même si on peut supposer que ce seront les quatre meilleurs au classement coupe du monde qui iront aux Jeux. Mais cette concurrence n’amène pas de pression dans le groupe. De toute façon, on l’a déjà vécue avant Sotchi. On est certes adversaires en courses, mais potes en dehors. Les bons résultats de tout le monde, ça nous tire vers le haut. Si j’ai la chance d’aller aux Jeux, j’irai pour gagner. J’ai vu l’an dernier à Sunny Valley que j’en étais capable. Si je suis en finale olympique, j’éviterai de reproduire l’erreur de Sotchi, où je m’étais trop dit :  « surtout, ne finis pas 4ème ». Il vaut mieux partir pour gagner.

Arnaud Bovolenta (dossard jaune, à droite) à Val Thorens la semaine dernière © Laurent Salino

ASMB : Quels liens avez-vous avec votre station d’Arêches-Beaufort ?
A.B : J’ai un contrat depuis plus de six ans. Ça se traduit par une aide financière (qui me permet de ne pas avoir à travailler, même si j’ai aussi d’autres sponsors). En contrepartie, j’affiche le nom de la station sur mon casque et mon bandeau. Je fais quelques opérations de communication, notamment les journées festives sur la station (je peux par exemple être amené à skier avec des clients de la station). J’aime revenir skier sur Arêches, notamment en freeride, il y a beaucoup à faire. Le fait d’avoir beaucoup skié sur le secteur du Planay, plus jeune, avec un terrain très vallonné, m’aide aujourd’hui en course à bien appréhender les mouvements de terrain.

Propos recueillis par Martin Léger

 

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