Avec le chalet Goustïn à Peisey-Nancroix, clin d’œil au patronyme du premier occupant de cette bâtisse du XIXe siècle, Augustin – Goustïn en patois savoyard-, on est loin des hébergements standardisés, voire aseptisés qui se généralisent en montagne. Décor sobre, ambiance bonne enfant et table généreuse pour cette maison d’hôte tenue avec enthousiasme et sans chichi par Babeth et Jérôme. Une adresse à recommander à ses meilleurs amis !
Lorsque Babeth Miton a repris la ferme familiale héritée de son arrière-grand-père pour la transformer en maison d’hôte, elle et son mari Jérôme n’ont pas hésité une seconde sur le nom qu’ils allaient lui donner. «Cette maison, transmise de génération en génération ne pouvait que porter le nom de son donateur, l’arrière-grand-père Augustin », raconte Jérôme. Et parce qu’à l’époque on parlait patois dans les familles, le couple a opté pour la version patoisante d’Augustin, Goustïn, pour nommer ce patrimoine familial où il reçoit comme à la maison.
Pour Babeth et Jérôme, recevoir, offrir l’hospitalité, partager un bon moment avec leurs convives, ce n’est pas du chiqué. Ici, point de relations convenues, aseptisées ou obséquieuses, mais un contact franc et sans ambages. Côté aménagement, Babeth et Jérôme jouent là aussi le respect du lieu, loin du style bling-bling qui fait florès.
Rien de clinquant
« Dans nos trois logements et le grand appartement que nous avons aménagés, il n’y a pas de sofa en faux cuir, pas de fausse flamme dans une fausse cheminée, ni de verre clinquant en faux cristal, mais des chaises en bois et une grande tables rustique, de bonnes couettes douillettes sur les lits, la télévision, de quoi cuisiner et une salle de bain » détaille Jérôme soulignant que s’il n’y a pas de spa ou de services luxueux à la carte, le chalet Goustïn est un lieu de vacances où l’on privilégie l’échange, les rencontres plutôt que le repli sur soi. « Nous tenons à ce que les gens qui viennent chez nous vivent la vie d’ici, rompent avec leur quotidien, se régalent des histoires que Babeth a vécu dans cette ferme et qu’elle raconte volontiers ».
Une table généreuse
Au chalet Goustïn, on peut se contenter du gîte mais ça serait vraiment dommage de se priver du couvert ! Car la maison fait aussi table d’hôte. Jérôme et Babeth reçoivent à dîner dans leur séjour. Tout est préparé en cuisine par Babeth avec les produits locaux, dont beaucoup proviennent de sa famille, comme la viande ou les fromages, beaufort en tête. Ses recettes ? Un lapin au serpolet, une fondue savoyarde au beaufort d’alpage, un farcement au lard, spécialité savoyarde sucrée-salée que l’on réservait autrefois pour les jours de fête, du foie gras ou encore un fondant au chocolat à se damner ! Des plats sans prétention que ce cordon bleu mitonne dans les règles de l’art et dont elle garnit copieusement les assiettes. En deux mots, une cuisine généreuse et goûteuse. Pas étonnant que l’été, lorsque Babeth s’empare des fourneaux du Petit Resto, à la base de sports d’eau vive H2O-rafting qu’a créée Jérôme, certains fassent un détour pour s’y attabler. Seusé le bïnvu tchï Goustïn* !
Sophie Chanaron
*soyez le bienvenu chez Augustin
Le Chalet Goustïn, maison d’hôte peut recevoir de 2 à 20 personnes. Plusieurs formules de séjours. Tél : 04 79 07 87 20 et sur www.chalet-goustin.com