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Charles Hedrich, l’aventurier touche-à-tout

 

Auteur de quatre exploits sportifs d’envergure*, Charles Hedrich n’a pu accomplir le 5e défi qu’il s’était fixé -rallier le Pôle Sud en autonomie complète-, affaibli par des problèmes de santé. Un premier échec qui ne fait pas renoncer cet ancien chasseur de têtes de 49 ans, reconverti en aventurier depuis 2003. A Saint-Nicolas-de-Véroce, il planche en famille sur son prochain challenge.

actumontagne.com : Dans quel état d’esprit êtes-vous après l’échec de votre 5e défi?
Je suis un peu frustré et énervé car avec un traitement approprié, mon infection urinaire a vite disparu. C’est d’autant plus rageant, que ce 5e projet était celui pour lequel j’avais le plus d’atouts et de facilités. Mais tout n’est pas négatif dans cette histoire. J’ai pu valider mon matériel, ma capacité à gérer les vents avec mes routeurs, dont Yann Giesendanner de Chamonix. J’ai eu beaucoup de chance et de réussite dans mes quatre premiers défis, moins dans celui-ci.

actumontagne.com : N’est-ce que partie remise ?
Oui, mais j’ai décidé d’intégrer cette traversée du Pôle Sud dans un projet de plus grande envergure. Je vais rallier le Pôle Nord au Pôle Sud, sans interruption et en n’utilisant que les énergies renouvelables. Un projet inédit sur neuf mois qui débutera en février 2009 et au cours duquel je vais enchaîner les étapes effectuées selon le cas en ski, en snow-kite, à chien de traîneau, en bateau, à vélo, en char à voile ou encore en kite-surf… L’idée, c’est d’aller au bout du parcours mais pas d’établir un record de vitesse, contrairement à mes autres défis.

actumontagne.com : A 49 ans, quelles sont vos motivations ?
Quand je me suis lancé dans le sport-aventure, c’est parce que j’avais des prédispositions physiques et mentales et que des personnes comme Steve Fossett m’inspiraient. Pour moi, le but c’est d’évoluer parmi les quelques figures qui font référence dans ce domaine du sport aventure, de réaliser ce que personne ou peu de gens ont fait, d’établir des records. J’ai ainsi un autre projet qui me tient à cœur, le tour du monde en multicoques à l’envers, un exploit jamais réalisé. Je l’ai repoussé parce qu’il nécessite davantage de moyens mais je n’ai pas renoncé.

Propos recueillis par Sophie Chanaron

 

 

*Le Paris-Dakar en 2003, le tour du monde en solitaire à la voile en 2004/2005, l’Everest en 2006 et la traversée de l’Atlantique à la rame dont il a établi un nouveau record -36 h- en 2007

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