Photographe professionnelle depuis une quinzaine d’années, Delphine Maratier a bourlingué aux quatre coins de la planète. Elle a posé son sac de reporter à Grenoble l’été dernier, où elle organise des stages de photos numériques pour le grand public. Tout en continuant d’exposer dans différentes galeries et d’approfondir sa maîtrise de la caméra pour passer à la réalisation de films documentaires, son nouveau dada !
Éclectique, voilà un adjectif qui qualifie bien le travail de Delphine Maratier, photographe indépendante, formée dans les plus grandes agences spécialisée de Paris. En quinze ans d’exercice de son métier, elle a ramené de nombreux reportages qui témoignent de sa curiosité et de son ouverture sur le monde. On retiendra parmi les plus marquants d’entre eux, celui qui l’a amenée à suivre le quotidien des habitants dans les ruines de Kaboul, six mois après le départ des Talibans en 2003. Un travail en noir et blanc d’une extrême intensité. Autres images dévoilant tout son talent et sa passion des milieux extrêmes, celles saisies au Spitzberg, de mai à août 2008.
Appareil photo et caméra
Photographe officielle pendant quatre mois de l’expédition polaire à la voile Around North America, Delphine a rapporté des clichés splendides sur cette région de l’Arctique, affectée par le réchauffement climatique. Au cours de ce voyage, la photographe s’est initiée, aux côtés du réalisateur de l’expédition, Thierry Robert, au maniement de la caméra et à la réalisation de film documentaire. «Un mode d’expression que j’ai envie d’explorer davantage », explique la globe-trotter qui a posé ses valises à Grenoble depuis août dernier. « La proximité de la ville avec la montagne a été déterminante dans mon choix », explique Delphine qui connaît bien la région où elle a déjà vécue et qu’elle a beaucoup photographiée. Là, non seulement elle expose ses travaux dans différentes galeries (GEG jusqu’au 15 janvier, Terre d’Aventure du 15 janvier au 15 février), mais elle transmet son savoir-faire en organisant des stages de photos numériques à destination du grand public. «J’ai déjà encadré avec succès ce type de stages sur l’île de ré où j’ai vécu ces trois dernières années, entre mes différents voyages», raconte-t-elle. «J’ai constaté que beaucoup de gens sont un peu perdus avec leurs appareils numériques et qu’ils sont demandeurs de conseils».
Les ressources insoupçonnées d’un appareil numérique
Quelles soient collectives ou individuelles, ses formations privilégient la pratique sur le terrain, tout en rappelant les bases indispensables de la photographie. «L’idée c’est de donner les clés pour réaliser la bonne photo dès la première prise de vue et exploiter au mieux les ressources de leur appareil numérique», résume Delphine, dont la spontanéité et l’empathie mettent d’emblée à l’aise les stagiaires, à l’image de ces hommes et ces femmes rencontrées aux quatre coins du monde et lui ont livré, en un regard, un instant d’émotion.
Sophie Chanaron
Renseignements sur www.stagesphotos.fr ou sur son site www.delphine-maratier.fr