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Du béton à la plume

A 52 ans, Jacques Garcin, ingénieur en bâtiment originaire de Haute-Savoie, a fini par écouter la petite voix intérieure qui lui disait d’accorder plus de temps à l’écriture, sa passion depuis l’enfance. Il vient de sortir un premier roman, La Malédiction. Son deuxième roman est quasiement bouclé, et les idées se bousculent pour les suivants. Notre écrivain débutant s’est en effet fixé l’objectif d’écrire un livre par an. Avec en toile de fond, la montagne, son terreau…

Bien que de formation scientifique, Jacques Garcin, ingénieur en bâtiment de son état, a toujours aimé la musique des mots. Depuis sa jeunesse, ce « fils de paysans en montagne » comme il se présente lui-même, couche sur le papier des récits qu’il invente, inspirés d’histoires vraies ou légendées, entendues dans son entourage. Il dit avoir plusieurs manuscrits dans ses tiroirs. « A 20 ans, je m’étais dit qu’à 50, je me lancerai dans l’écriture, ma passion, et publierai des romans », raconte Jacques Garcin qui évoque une petite voix intérieure le poussant à passer à l’acte. Pari tenu ! A 50 ans passés, il vient de publier aux Editions Bénévent son premier roman, La Malédiction. Et ne compte pas s’arrêter là. S’il souhaite conserver une part d’activité dans le domaine du bâtiment, pour se « frotter » à la réalité, il compte consacrer une bonne partie de son temps à l’écriture, prévoyant de publier un livre par an. « Mon deuxième roman est presque terminé, j’ai déjà le titre, Une petite musique de soi(e) », annonce l’auteur en herbe, précisant : « Souvent la vie, les rencontres, nous offrent des chemins de réflexion que j’aime approfondir, et qui me servent de trame. En toile de fond, mes romans vont donner à voir un peu de cette vie de montagne que j’aime tant et qui me structure à l’évidence ! On appelle cela de l’atavisme ».

Sens du suspens
Et parce qu’on n’est jamais aussi bien servi que par soi-même, Jacques Garcin fait en personne la tournée des rédactions pour assurer la promotion de la Malédiction. Un exercice pas évident pour cet homme d’apparence réservée, mais dont il se sort plutôt bien -la preuve cet article dédié !-, poussé par sa détermination à s’accomplir dans l’écriture. On retiendra de son premier opus, inspiré d’une histoire vraie, son sens de l’intrigue et la description réussie des différents personnages de cette famille de paysans haut-savoyards du début du XXe siècle. Une saga familiale régionaliste dans laquelle l’auteur brasse des thèmes et des sentiments éternels : la famille, l’exode rural, l’émancipation des femmes, la maladie, la vengeance, l’amour, la résurrection… A découvir.
Sophie Chanaron
La Malediction, Jacques Garcin, 178 pages, Editions Bénévent

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