Romain Desgranges est un grimpeur chamoniard qui monte, qui monte. Une vie toute entière tournée vers l’escalade et la compétition, et de bons espoirs pour les prochains championnats du monde en Chine (29 juin-7 juillet), et la coupe du monde à Chamonix (12-13 juillet).
“Toute ma vie est orientée vers l’escalade et la compétition. Par exemple, je ne suis pas allé à la fête de la musique, car je pars bientôt en Chine pour les championnats du monde”. Cette anecdote résume bien l’état d’esprit de Romain Desgranges, qui pourtant adore la musique, mais qui fait passer l’escalade avant tout.
Né à Saint-Étienne, il découvre cette activité au collège, en classe de troisième. Et là, révélation ! À tel point qu’il part l’année suivante au Fayet, au lycée sport-études, option escalade. Depuis, sa passion n’a pas faibli, bien au contraire ! “C’est un sport très complet, où la technique, le physique et le mental sont indissociables pour réussir. C’est donc une bonne école de la vie”.
Aujourd’hui, à 26 ans, il travaille un jour par semaine comme moniteur au club d’escalade de Chamonix, et il s’entraîne le reste du temps pour la compétition. Principalement en salle, et notamment la salle d’escalade des Houches, puisque les compétitions se déroulent sur des structures artificielles. Son point fort, c’est une motivation et une volonté sans faille. “Beaucoup de grimpeurs vont dehors quand il fait beau, car le rocher, c’est plus agréable. Moi, je m’astreins à rester en intérieur, pour être au plus près des conditions de la compétition. Je me dis que les falaises seront encore là quand je ne ferai plus de compétition, et que je pourrai en profiter”.
Romain Desgranges à l’entraînement dans la salle d’escalade des Houches, où il a ouvert plusieurs voies.
Et en dehors de l’escalade ? Il s’intéresse aussi beaucoup à la vidéo et aux médias. Il vient ainsi de réaliser un film de vingt minutes, avec Fred Rouhling, sur un voyage dédié à la grimpe aux USA. American life style sera bientôt en ligne sur son site www.varapping.com C’est d’ailleurs ainsi qu’il envisage l’après-compétition, dans quatre ou cinq ans : prendre le temps de voyager, et faire des films qui donnent envie de grimper à l’étranger. Mais pour l’instant, à bloc dans la compète !
Jeanne Palay