Requinquée après son accident aux JO de Sotchi où elle partait favorite, Anaïs Caradeux, marraine 2014 du Bachelor Management du commerce du sport du CNPC, est venue à la rencontre des étudiants de l’antenne grenobloise de l’école. Pétillante et spontanée, la championne de ski acrobatique de 24 ans leur a donné une véritable leçon d’optimisme.
Anaïs Caradeux, la nouvelle marraine du Bachelor Management du commerce du Sport (Bac +3), dispensé depuis septembre 2013 par le CNPC Alpes, est aussi à l’aise devant un parterre d’étudiants que dans un half-pipe ! A l’invitation de l’antenne grenobloise de l’école supérieure de commerce du sport, installée à Meylan, en banlieue de la capitale des Alpes, la freestyleuse de La Clusaz, 2e aux X-Games Europe l’an dernier, a répondu pendant plus de deux heures au feu nourri des questions des futurs managers d’enseignes ou de marques de sport. Les JO de Sotchi, son accident dans le pipe qui l’a privé de finale, son parcours sportif, ses relations avec ses pairs et avec ses sponsors, son budget annuel, les valeurs transmises par son sport, ses projets… Tout y est passé ou presque !
Croire en ses rêves
Franche et spontanée, la jeune championne s’est largement confiée, et ses réponses ont fait mouche auprès de l’auditoire. Revenant sur sa déconvenue de Sotchi, l’athlète haut-savoyarde estime que cet hiver 2014 a été riche d’enseignements pour elle. « J’ai appris à gérer la défaite et à rebondir », analyse-t-elle en indiquant qu’elle compte bien prendre sa revanche dans 4 ans en Corée. Et cela même si les JO, dans sa discipline du ski acrobatique, ne sont pas le Graal ultime, contrairement à ses confrères du ski nordique ou du ski alpin.
Les étudiants présents lors de cette rencontre conviviale retiendront l’optimisme et la détermination de la jeune femme et cela dès son plus jeune âge. « Dyslexique, je n’étais pas bonne élève à l’école. Soutenue par mon entourage, j’ai su exploiter mes qualités. Pour réaliser ses rêves, il faut trouver des plans B car quand on veut, on peut », assure-t-elle en ajoutant, consciente de la portée de sa parole sur un public à peine plus jeune qu’elle, « à condition bien entendu de travailler et de croire en soi ».
Sébastien Miceli, le directeur du CNPC Alpes, se félicite de cet échange fructueux entre Anaïs Caradeux et les étudiants. « Anaïs, que je connaissais peu, a délivré avec beaucoup d’aisance et de conviction, des messages forts pour nos futurs diplômés », témoigne ce partisan de la pédagogie détournée, ravi par ailleurs que la marraine 2014 de l’école ait annoncé son intention de s’inscrire au futur Master des métiers du sport. Dispensé à Grenoble à partir de 2015, ce diplôme en 5 ans va permettre de former des cadres à un niveau encore plus élevé que le bachelor, en mettant l’accent sur le marketing stratégique, le pilotage de projets complexes ou encore la gestion des ressources humaines. Des profils très attendus par les acteurs du commerce du sport.
Sophie Chanaron