Du 19 au 22 novembre, la montagne française devait organiser à Paris, la 4e édition de son opération de lancement de la saison d’hiver 2016. Saint-Germain-des-Neige. Les ESF devaient en profiter pour fêter leurs 70 ans à travers une marche aux flambeaux géantes dans les rues de Paris. Plus d’une centaine de journalistes avaient prévu d’assister à la conférence de presse qui devait se tenir dans la foulée. Suite aux attentants du 13 novembre à Paris, les quatre présidents des institutions organisatrices, Michel Giraudy, président de France Montagnes, Charles-Ange Ginésy, président de l’Association Nationale des Maires de Stations de Montagne (ANMSM), Pierre Lestas, président de Domaines Skiables de France (DSF) et Gilles Chabert, président du Syndicat National des Moniteurs du Ski Français (SNMSF) ont décidé d’un commun accord d’annuler l’événement et la conférence de presse. « L’heure est au recueillement et au dueil national », indique Jean-Marc Silva, le directeur de France Montagnes. « Même s’il ne s’agit pas d’abdiquer devant la barbarie, ce n’est pas le bon moment de proposer un événement grand public de ce type dans les rues de Paris, sans compter les problèmes de sécurité que ça poserait. Les forces de l’ordre ont déjà fort à faire au quotidien. Dans l’événementiel, nous savons qu’une manifestation peut être annulée à la dernière minute pour des circonstances exceptionnelles. La montagne sait s’adapter aux cironstances. Si les 70 des ESF eux sont reportés, Saint-Germain-des-Neiges ne peut pas l’être, car la saison démarre dans quelques semaines et les professionnels ne seront plus du tout disponibles pour partir plusieurs jours à l’extérieur. Nous ne l’annulons pas de gaîté de coeur, mais notre décision relève de la décence et du bon sens ». Et de conclure que la montagne, destination de proximité et sûre, saurait revenir au bon moment pour donner envie aux gens de respirer, de s’évader, de se retrouver.
