Michel Vion © Martin Léger

Michel Vion « assez confiant » pour Courchevel-Méribel 2023

Par

— le

A l’occasion de la journée de présentation des équipes de France de ski et de snowboard aux partenaires et aux médias, nous avons interrogé Michel Vion, le président de la Fédération française de ski, sur le dossier de candidature de Courchevel-Méribel pour les championnats du monde de ski alpin en 2023.

Actumontagne.com : Où en est le dossier de candidature pour Courchevel-Méribel 2023 ?
Michel Vion : Le dossier suit bien son cours. Il faut savoir que l’appel d’offre de la Fédération Internationale de Ski (FIS) n’a pas encore été officiellement lancé, donc on peut dire qu’on est en avance. Dès le mois de mars dernier, nous avons créé l’association Courchevel-Méribel, que je préside*. Et au mois de septembre, nous avons mis en place six commissions de travail, afin de répondre point par point aux 22 thèmes du cahier des charges de la FIS pour l’organisation des championnats du monde de ski alpin : sport, environnement, logement,etc.

La piste du Roc de Fer, à Méribel, a été le théâtre des finales de la coupe du monde 2015 © Martin Léger

Actumontagne.com : Quels sont les points forts de cette candidature française ?
Michel Vion : Courchevel et Méribel étant deux sites de renommée mondiale, nous offrons la garantie de pouvoir organiser des championnats du monde de très haute qualité, sans avoir à engager d’importants coûts financiers pour cela. Il y a déjà dans ces deux stations de grosses possibilités d’accueil, d’hébergement, d’infrastructures en général (patinoire,etc). Mais notre projet repose d’abord sur le sport, avec la volonté de proposer des sites de compétition parfaits. Nous avons de multiples options, mais aujourd’hui rien n’est encore arrêté quant à savoir quelles pistes accueillera quelle épreuve, parce que nous voulons permettre à la FIS de choisir ce qui lui convient le mieux. Et c’est cette liberté de choix qui constitue notre argument numéro un. La seule certitude, c’est que l’actuelle piste noire des Jockeys, à Courchevel, sera réaménagée afin d’en faire une piste de descente homologuée FIS, et ce que la candidature française soit retenue ou non. Cette piste accueillerait la descente et le super-g masculin. Après, nous ne souhaitons pas faire toutes les épreuves masculines à Courchevel et toutes les épreuves féminines à Méribel, parce que ce serait clivant.

Actumontagne.com : Qui seront vos adversaires, et quelles seront les prochaines étapes ?
Michel Vion : A priori, l’Autriche devrait aussi être candidate, normalement avec Saalbach. Après, nous ne sommes pas à l’abri d’une candidature « exotique », du type la Bulgarie avec Bansko. Je dis que nous ne sommes pas à l’abri parce qu’un pays comme la Bulgarie n’a encore jamais accueilli les mondiaux. A l’inverse, sur la période 2011 à 2021, tous les pays majeurs du ski auront eu leurs championnats du monde de ski alpin, à l’exception de la France**. Bref, c’est notre tour ! On s’est positionné sur 2023 parce qu’on a estimé que c’est la bonne fenêtre de tir. On est solide, et assez confiant, d’autant que plusieurs des 17 membres du board de la FIS (dont je fais partie) m’ont assuré de leur soutien. Or c’est le board qui désigne le pays organisateur. L’enregistrement officiel des candidatures interviendra en janvier 2017. Nous continuerons le lobbying lors du congrès et d’une réunion de la FIS au printemps et à l’automne 2017. La décision finale interviendra en mai 2018, lors du congrès de la FIS qui aura lieu en Grèce. Mais si le vote devait intervenir aujourd’hui, nous aurions de bonnes chances de l’emporter.

Propos recueillis par Martin Léger

Courchevel a accueilli cinq fois la coupe du monde féminine de ski alpin depuis 2010 (slalom en 2010, 2011 et 2013, géant en 2012 et 2015) © Martin Léger

* Le conseil d’administration de cette association se compose de 11 membres : 3 de la FFS (Michel Vion, le directeur technique national Fabien Saguez et le directeur administratif et financier David Loison), 3 de la station de Courchevel (le maire Philippe Mugnier, l’adjointe aux sports Sylvie Chaboud et le président du club des sports Michel Raffin), 3 de la station de Méribel (le maire des Allues Thierry Monnin, l’adjoint aux sports Thierry Carroz et le directeur général des services de la commune, François Lachère), le maire de la Perrière Rémy Ollivier (dont dépend la station de La Tania) et l’ancien champion olympique de slalom Jean-Pierre Vidal, président du Comité régional de ski de la Savoie.

** L’Allemagne en 2011 avec Garmisch-Partenkirchen, l’Autriche en 2013 avec Schladming, les Etats-Unis en 2015 avec Beaver Creek, la Suisse en 2017 avec Saint-Moritz, la Suède en 2019 avec Are et l’Italie en 2021 avec Cortina d’Ampezzo.

 

📰 Recevez notre newsletter gratuitement !

Recevez chaque lundi le debrief de la semaine passée !

Suivez-nous également sur Facebook