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Moniteur et agriculteur dans le Beaufortain

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En janvier dernier, Louis Gachet, 28 ans, a repris l’exploitation agricole familiale à Arêches dans le Beaufortain. Il conjugue avec un bel équilibre, l’enseignement du ski l’hiver et l’élevage de vaches laitières, toute l’année. Une vie parfois rude mais qu’il n’échangerait pour rien au monde !


Le côté verdoyant et jardiné du Beaufortain, c’est aux hommes comme Louis Gachet qu’on le doit. Ce jeune éleveur est le digne représentant d’une profession encore très présente dans le massif. En effet, ici, peut être plus qu’ailleurs en montagne, l’agriculture a su faire bon ménage avec les autres activités économiques et notamment le tourisme. Au pays du beaufort, fromage reconnue AOC depuis 1968, les exploitations n’ont donc aucune difficulté à se transmettre ou à trouver repreneur. La preuve, en janvier dernier, Louis Gachet a tout naturellement pris la succession de son père à la tête de l’élevage familial. Tout petit déjà, il participait aux travaux de la ferme et aimait ça. « Je n’envisageais pas d’autre métier, j’ai donc fait des études pour devenir exploitant agricole».
Comme la majorité des agriculteurs de montagne, Louis exerce une autre profession l’hiver. Depuis dix ans, il est moniteur de ski à Courchevel, tout en menant de front la conduite de son exploitation. « Une pluri-activité voulue et non subie », souligne-t-il. Et qu’importe les cinquante minutes de route quotidienne et les journées avoisinant les treize heures de travail l’hiver ! « Je ne me vois pas abandonner l’une ou l’autre de mes activités. J’aime cette double vie !».



 Une fois la saison de ski achevée, Louis Gachet consacre tout son labeur à ses 24 vaches tarines, « les mieux adaptées à notre territoire pentu et à son altitude élevée». Elles produisent quelque 120 000 litres de lait, transformés en fromage par la coopérative de Beaufort-sur-Doron. Pour obtenir un lait riche et parfumé qui fait toute la saveur du beaufort, Louis réserve à ses laitières les meilleures pâtures de son exploitation. Celle-ci compte 35 hectares de prés et d’alpages régulièrement traversés par les randonneurs. Une cohabitation qui se déroule plutôt bien. «Touriste et éleveur ont besoin l’un de l’autre », estime Louis Gachet. L’agriculteur pour continuer à vivre et travailler au pays, le vacancier pour profiter de cette nature exceptionnelle qu’offre le Beaufortain.


Sophie Chanaron

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