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Sous la paille…la neige

Jamie Cameron, skieur freeride et freestyle de 25 ans du Team Head, va entamer sa troisième saison professionnelle. Rien d’exceptionnel en apparence. Sauf qu’il n’était pas forcément prédestiné à cette carrière. Jamie est en effet fils de…paysans britanniques.


Après une bonne journée de ski, Jamie Cameron aime rentrer au chaud, chez lui. D’autant que son chez-lui, tout en bois, est plutôt cosy. On se croirait presque dans un chalet chic de Megève ou de Courchevel. Presque seulement… puisque la maison de Jamie Cameron n’en est pas vraiment une. Outre un toit, elle possède aussi des roues et un volant, et elle est garée sur le parking des Boisses, à Tignes. Explication : en guise de domicile, Jamie, 25 ans, a aménagé un camion à chevaux appartenant à ses parents, fermiers de Whitelackington, petit village du sud-ouest de l’Angleterre. « J’ai choisi ce logement un peu particulier pour des raisons financières, mais aussi parce ce que c’est un mode de vie qui me convient très bien, explique Jamie. En plus, c’est très pratique lorsque je dois me déplacer à Verbier ou aux Deux Alpes pour les compétitions de freestyle ou de freeride ».



Compétitions, sessions photos et vidéos, tel est en effet le quotidien de cet Ecossais, skieur professionnel (en freestyle et freeride) du team Head. Certes, sa deuxième place au championnat britannique de big air, et une troisième place dans une autre compétition de big air aux Arcs, ne constituent pas des faits d’armes extrêmement marquants. Mais la performance est de taille au regard du chemin parcouru depuis trois ans. « A l’époque, c’est-à-dire à l’âge de 22 ans, j’avais un bon niveau…pour un anglais ! », se souvient Jamie. C’est-à-dire un bon niveau pour quelqu’un qui skie une semaine par an en tout et pour tout. Je savais juste faire des figures de base (dafy, twist, 360 °…) ». Rien d’infamant dans la mesure où Jamie n’a alors consacré qu’une saison complète au ski, à Méribel lorsqu’il avait 18 ans. Entre temps, il décroche un diplôme universitaire d’anthropologie à Brighton, avant de décider de devenir pro-rider, à l’âge de 22 ans.


Heureux hasard


Si Jamie a appris les bases du freestyle (et du freeride) avec Simon Hallow, ami de ses parents et ancien champion britannique de ski de bosses, le déclic se produira grâce à deux pro-riders rencontrés lorsque Jamie se lance pleinement dans le ski : l’Australien Woody Bouma et l’Anglais Dave Young. Grâce à eux, Jamie apprend à réaliser une multitude de nouvelles figures et participe à ses premières compétitions.



 


Dès lors, tout s’enchaîne. Il décroche un premier contrat de partenariat à la fin de cette première saison, grâce à un concours de circonstances plutôt heureux qu’il nous relate : « Le responsable de Rossignol en Angleterre avait été séduit par des photos parues dans un magazine anglais et me montrant en action. Au départ pourtant, je n’aurais même pas dû faire ces photos. Je me trouvais par hasard dans le snowpark des Deux Alpes, et c’est le photographe du magazine, qui était venu à l’origine pour des snowboarders, qui a demandé à prendre ces clichés ». Depuis, Jamie a rejoint le team Head. S’il continue à participer aux compétitions de freestyle, le skieur écossais est désormais davantage attiré parle freeride. Comme dans les pentes du Chili et d’Argentine, où Jamie se trouvait au cours de ces dernières semaines. Bien loin de la ferme anglaise de ses parents…


Martin Léger

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