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Un éco-moniteur de ski aux Houches

Stéphane Lagarde, moniteur de ski des Houches, vient de créer une école de ski d’un nouveau genre, qui cherche à limiter son impact sur la planète.Vraie démarche environnementale ou positionnement marketing ?


actumontagne.com : Présentez-nous le concept de cette école.
Stéphane Lagarde
: L’activité d’Écorider ski school démarre cet hiver. Cette école va reverser un pourcentage de son chiffre d’affaires à Mountain Riders, une association engagée en faveur du développement durable en montagne. En fin de saison, toute l’activité de l’école sera assujettie à un bilan carbone, pour essayer l’année prochaine de limiter encore son impact sur la planète. En cela, je suis avant-gardiste, car le bilan carbone existe pour les usines, les collectivités… mais pas encore pour une école de ski. C’est une première, et ce bilan sera effectué par Mountain Riders, agréée pour cela par l’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie). Vis à vis des clients, cette démarche se traduit pas une sensibilisation aux enjeux du développement durable : déchets, respect du milieu montagnard…Pour aller sur les différents sites de ski, j’incite mes clients à emprunter les transports en commun. Je leur indique aussi les producteurs locaux, pour raccourcir les circuits de distribution. Et je propose une découverte du ski joëring, tracté par un cheval. Un ski plus nature, qui fait appel à la force de l’animal plutôt qu’aux remontées mécaniques.

actumontagne.com : À qui s’adresse cette école ?
SL
: À tous les skieurs, de tous les âges et de tous les niveaux. Je donne des leçons tout à fait classiques, sur les pistes de toute la vallée de Chamonix, ou bien en hors-piste. Mes cours ne sont pas plus chers que ceux des autres écoles, je me suis aligné sur les prix pratiqués localement. Et pourtant, je propose un service supplémentaire à mes clients : la possibilité de tester des skis Dynastar haut de gamme de l’année en cours. Je suis partenaire de cette marque depuis 1997, et ils mettent à ma disposition des paires de ski pour impliquer les clients dans la recherche et le développement.

actumontagne.com : Ce positionnement environnemental n’est-il pas surtout un argument marketing ?                SL : Non, c’est un véritable engagement de ma part. Cela aurait été plus facile pour moi de continuer à travailler avec l’ESF, comme je le faisais auparavant. La création de cette école représente une prise de risques et davantage de travail pour moi, mais la planète en vaut la peine. J’ai ridé sur toutes les montagnes du monde avec le team Dynastar, et du coup j’ai pris conscience de la fragilité du milieu. Cet engagement environnemental imprègne ma vie entière, pas seulement professionnelle, et j’espère faire passer ma conviction à mes clients.

Propos recueillis par Jeanne Palay

Stéphane Lagarde : 06 61 60 32 55.
www.ecorider.org

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