Le biathlète révélé au grand public aux derniers JO de Vancouver où il a décroché deux médailles, l’or au 10 km sprint et le bronze en poursuite, met les bouchées doubles côté entrainement en vue de la saison 2011. Il enchaîne les séances de skis à roulettes, de VTT ou de course à pied dans une nature qu’il affectionne. Et se plie volontiers aux questions des journalistes, prenant à cœur son rôle de porte-drapeau de sa station, Les Menuires.
actumontagne.com : Vous avez participé à une course de ski à roulettes dimanche dernier 8 août, qui porte votre nom, la Vincent Jay. Un sport que vous voulez promouvoir ?
Vincent Jay : C’est une discipline à part entière avec sa coupe du monde, ses championnats, ses propres athlètes. Pour nous, biathlètes, le ski à roulettes est un sport réservé à l’entraînement, nous ne faisons pas de compétition. Les Menuires ont accueilli les championnats de Savoie de ski-roues et en ont profité pour créer la Vincent Jay, une épreuve à l’esprit bon enfant, où de nombreux sportifs sont venus et ont joué le jeu, dont des skieurs alpins.
actumontagne. com : En ce début du mois d’août, vous êtes chez vous aux Menuires. C’est relâche ?
V.J : Non, pas du tout ! Je poursuis mon entraînement en pratiquant le VTT, le ski à roulettes ou la course à pied en montagne que j’apprécie particulièrement.
actumontagne.com : Si vous n’aviez pas fait de biathlon, auriez-vous pu faire du trail, discipline en plein essor actuellement ?
V.J : Pas forcément, mais j’aime bien ce sport. J’envisage de faire un jour l’UTMB à Chamonix, trail longue distance qui est la référence dans le milieu. Un défi personnel qui me tient à cœur.
actumontagne.com : Votre statut a changé au sein de l’équipe de France. Vous en êtes le leader désormais ?
V.J : J’ai effectivement passé un cap la saison passée mais nous sommes trois à tirer le groupe vers le haut avec les frères Fourcade. C’est très stimulant.
actumontagne.com : Etes-vous proche de vos aînés dans le biathlon, tels Raphaël Poirée ou Vincent Defrasne ?
V. J : J’ai très peu côtoyé Raphaël Poirée. En revanche, je suis assez proche de Vincent Defrasne qui m’a beaucoup aidé après mon titre olympique, fait partager son expérience pour éviter les excès de la sur médiatisation et garder la tête froide.
actumontagne.com : Justement, vous faites parti des têtes d’affiche du biathlon tricolore et êtes devenu le meilleur ambassadeur pour la station des Menuires dont vous êtres originaire. Un engagement compatible avec le sport de haut niveau ?
V.J : Oui, car Les Menuires savent que ma priorité reste l’entraînement et la compétition. Mais, je tiens à me rendre disponible en participant à des événements et des opérations de relations publiques dès que possible. C’est le deal ! La station m’apporte un important soutien, et pas seulement financier. Tout le monde est derrière moi, m’encourage, c’est important pour le mental.
actumontagne.com : Votre première compétition internationale de la saison 2011 se déroule quand et où ?
V.J : Du 29 novembre au 5 décembre à Ostersund en Suède, première étape de la coupe du monde 2011 qui compte neuf étapes.
actumontagne.com : Quels sont les grands rendez-vous et vos objectifs sportifs pour la saison 2011 ?
V.J :Nous avons une trentaine de courses au calendrier de la saison 2011, dont les championnats du monde (du 3 au 13 mars en Russie). J’espère réaliser une bonne coupe du monde et entrer dans le top 10, après ma 11e place mondiale l’an dernier.
Propos recueillis par Sophie Chanaron