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Vincent Lalanne directeur de l’association des 3 Vallées

Les 3 Vallées qui regroupent les stations de Courchevel, La Tania, Méribel, Brides-les-Bains, Les Menuires-Saint-Martin-de-Belleville, Val Thorens et Orelle, ont investi 40 millions d’euros cette saison. L’essentiel de cette somme concerne des actions en faveur de l’environnement et du développement durable. Des précisions avec Vincent Lalanne, directeur de l’association des 3 Vallées.

actumontagne.com : En quoi  les investissements engagés par les sociétés des remontées mécaniques des 3 Vallées relèvent-ils du développement durable ?
Vincent Lalanne : La majeure partie de cette enveloppe a servi à financer des investissements en faveur de la protection de l’environnement et l’utilisation d’énergies propres et renouvelables au détriment des énergies fossiles.

actumontagne.com : Des exemples concrets ?
V.L. : Nous remplaçons progressivement nos anciens enneigeurs, gros consommateurs d’air comprimé et d’eau par des appareils de dernière génération, qui eux, sont entre 10 et 30 % moins gourmands en eau et en énergie. Notre facture globale d’énergie a ainsi baissé d’environ 20%. La nouvelle retenue collinaire de Courchevel a été aménagée en altitude ce qui a pour avantage de travailler à partir d’une eau déjà froide et permet aussi d’alimenter les enneigeurs en eau par simple gravitation. D’où, là encore, des économies en matière de dépenses d’énergie. Nous procédons également au remplacement de remontées mécaniques par des équipements moins consommateurs d’énergie et capables de transporter, dans un laps de temps plus court, davantage de skieurs. Nos engins de damage utilisent principalement des huiles recyclées ou de l’éco-électricité. Fruits des dernières technologies, ils sont plus performants, tout en consommant moins de carburant.

actumontagne.com : Qu’entendez-vous par l’utilisation d’énergies propres ou d’éco-électricité ?
V.L. : Les sociétés de remontées mécaniques ont signé un accord de fourniture d’énergies propres avec GEG, société grenobloise spécialisée dans la production d’énergies d’origine renouvelables, c’est-à-dire issue de l’hydroélectricité  ou de l’énergie éolienne. CEG fournit l’essentiel de l’énergie consommée par les remontées mécaniques et les engins de damage.

actumontagne.com : Depuis l’an dernier, vous incitez vos clients, via le site Internet www.les3vallees.com au co-voiturage, façon plus écologique mais aussi plus économique de se rendre en station. Est-ce que ça marche ?
V.L. : Nous avons en effet lancé le co-voiturage l’année dernière, principalement à destination de la clientèle rhônalpine. A notre plus grande surprise, ce sont les médias et la clientèle étrangère qui se sont montrés les plus intéressés par le système. Mais cette année, où les sujets sur l’environnement sont omniprésents dans les médias, nous sentons que la clientèle de proximité y vient à son tour. D’autres stations nous ont d’ailleurs emboîté le pas cette année. Cela veut donc dire que c’était une bonne idée ! Nous devons montrer l’exemple, c’est notre rôle de leader.
Propos recueillis par Sophie Chanaron

 

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