Aurélien lors des championnats de France 2014 © DR

« Des zones sympas et originales »

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Victorieux de la première manche de la coupe du monde de VTT trial (en catégorie 26 pouces), au mois de mai en Pologne, le Français Aurélien Fontenoy sera l’un des principaux favoris de la deuxième étape, samedi 9 et dimanche 10 juillet aux Menuires. Interview.

Actumontagne.com : Vous avez déjà couru aux Menuires, lors des championnats de France 2014. Quel souvenir en gardez-vous ?
Aurélien Fontenoy : C’était une très belle compétition, avec une belle compétition, et surtout des zones sympas et originales. C’était très esthétique, avec des zones à thèmes sur les produits locaux, des obstacles en formes de meules de Beaufort ou de pots de miel. Il y avait beaucoup de spectateurs, d’autant que la station accueillait l’ensemble des championnats de France de VTT, avec également le cross-country et la descente. Après, il y a peut-être un peu moins de public en station que sur une étape en ville. Mais d’un autre côté, le public de station va davantage rester sur toute la durée de la compétition, alors qu’en ville, les gens restent quelques minutes puis s’en vont.

© Paul Humbert

Actumontagne.com : Pouvez-vous nous expliquer le déroulement d’une manche de coupe du monde de VTT trial ?
Aurélien Fontenoy : On commence toujours par une reconnaissance des différentes zones à pied, la veille de l’épreuve et aussi souvent le matin même. Elle dure environ une heure, pendant laquelle on tente de s’imprégner du terrain, de voir comment ça accroche, quelle technique on va devoir employer pour franchir chaque obstacle… L’idée, c’est de connaître quasiment par cœur l’enchaînement des mouvements. Ça permet de gagner du temps pendant la compétition, pendant laquelle on n’a que deux minutes pour finir chaque zone. Au total, nous avons cinq zones à parcourir, deux fois en qualifications, deux fois en demi-finale et une fois en finale. Les zones sont changées entre chaque stade de la compétition, avec des obstacles pouvant aller jusqu’à trois mètres de haut.

© DR

Actumontagne.com : Que change le fait d’évoluer en altitude ?
Aurélien Fontenoy : Il faut savoir que l’étape de coupe du monde des Menuires est la seule à se disputer en altitude. A 1800 mètres, la principale différence – par rapport à une compétition en plaine – se situe au niveau du souffle. On va se retrouver fatigué plus vite. On est plus rapidement en difficulté, surtout si l’on doit s’y reprendre à plusieurs reprises pour franchir un obstacle. En effet, l’effort est court, mais intense : le cœur peut vite monter à 180 pulsations minutes. C’est un peu comme lorsqu’on monte une côte très raide en VTT ! Du coup, pour se préparer à ça, on essaye de s’entraîner en altitude les jours précédents. Pour moi qui habite à Grenoble, ce n’est pas trop difficile.

© Tribalzine.com

Actumontagne.com : Quels sont vos objectifs lors de cette compétition ?
Aurélien Fontenoy : Sur chaque manche de coupe du monde que je dispute, je vise le podium. Cela étant, je n’ai pas d’objectif concernant le classement général de la coupe du monde, parce que je ne dispute pas toutes les manches. Mon gros objectif de l’année, ce sont plutôt les championnats du monde. Après avoir été trois fois vice-champion du monde entre 2012 et 2014 (deux fois en catégories 26 pouces et une fois en 20 pouces), j’aimerais décrocher le titre cette année. Mais je ne fais pas que de la compétition. Je fais aussi des vidéos – diffusées sur le web – pour mes partenaires, et surtout une quarantaine de démonstrations de VTT trial chaque année. En effet, la compétition ne nous permet pas de vivre de notre passion : le vainqueur d’une étape de coupe du monde touche 666 €, le deuxième 400 €, le troisième 300 €, le quatrième 150 €. Et tous les frais de transport et d’hébergement sont à notre charge…

Propos recueillis par Martin Léger

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