© Jérôme Cassagrande

Du VTT très gonflé !

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Originaire des Etats-Unis, le fatbike est un VTT aux pneus surdimensionnés, qui excelle aussi sur neige. Depuis l’hiver dernier, Jérôme Casagrande, moniteur MCF, encadre l’activité sur les pistes des Saisies.

 

Actumontagne A qui s’adresse le fatbike ?
Jérôme Casagrande : Plutôt à des vététistes qui, lorsqu’ils partent aux sports d’hiver, viennent davantage pour le ski de fond ou les raquettes que pour le ski alpin. L’hiver dernier, 90 % de mes clients étaient des vététistes réguliers, qui « s’ennuyaient » à skier. Ils étaient en quête de nouveauté glisse, tant sur le plan du matériel que du terrain. Leur première réaction, à la fin de la sortie, était souvent « on vient de rouler, et pour une fois on est propres ! ».

Actumontagne : Quelles sont les spécificités du fatbike ?
JC : Les pneus deux fois plus gros de ce vélo que ceux d’un vélo classique permettent de gommer le terrain. Du coup, les fatbikes ont généralement des cadres rigides (c’est ce type de modèle que je propose), même s’il existe des fatbikes suspendus. Comme le pneu est large, on se sent en confiance. Cette largeur apporte beaucoup d’adhérence, et on ne décroche quasiment jamais dans un virage. Et comme on évolue dans la neige, il y a beaucoup moins d’appréhension de la chute qu’en VTT classique. On évolue sur de la neige qui est tassée, comme par exemple sur un chemin piéton. Si le fond n’est pas dur, c’est pratiquement impossible de rouler, sauf éventuellement dans une descente à forte pente, avec de la neige assez lourde et humide.

©Jérôme Cassagrande

Actumontagne : Quid des difficultés techniques et physiques du fatbike ?
JC : Au niveau du pilotage, il n’y a rien à changer par rapport au VTT classique. Le pédalage est aussi le même. Cela dit, physiquement, c’est quand même plus éprouvant. Avec ses grosses roues (gonflées à 500 grammes, contre près de 2 bars sur un VTT classique), le fatbike reste plus dur à déplacer, sans compter l’effet un peu ventouse de la neige. Les basses températures entraînent de facto une dépense énergétique plus importante. Personnellement, en été, je peux rouler plus de six heures sans ressentir plus de fatigue que ça, alors qu’au bout de trois heures de fatbike, ça me tire assez sérieusement dans les jambes.

Propos recueillis par Martin Léger

Pratique : Jérôme Casagrande propose trois sorties par semaine pendant l’hiver, par petits groupes (5 personnes maximum), le mardi, mercredi et jeudi. Comptez 2h environ (1h30 de balade type cross-country et 30 minutes d’ateliers ludiques dans un champ aménagé avec bosses, virages relevés,etc). A partir de 45 euros par personne, casque et vélo fournis. Prévoir une tenue de type ski de fond et une paire de chaussures chaudes. Réservation possible jusqu’à la veille : 06 98 99 53 72 / [email protected]

NB : la pratique du fatbike aux Saisies, en dehors de ces sorties encadrées, n’est pas autorisée.

 

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