A l’occasion des 4èmes Rencontres du Nordiques, organisées par le Conseil National Du Nordique (CNDN), le 13 novembre à Chamonix, Atout France publie le bilan de la saison passée du nordique. Il en ressort que l’activité ski de fond, dont les journées-skieurs et la redevance ont baissé l’an dernier, a besoin d’être confortée par d’autres pratiques, pour maintenir l’attractivité des sites nordiques : raquettes, chiens de traîneaux, fatbike, marche nordique…
Sans surprise, si on se rappelle que le début de l’hiver 2014-2015 a été marqué par un enneigement tardif, l’activité ski de fond des sites nordique est en baisse l’an dernier. Selon le bilan réalisé par Atout France, à partir des données collectées par Nordic France et la Confédération pyrénéenne, le nombre de journées skieurs et le chiffre de la redevance, reculent. Le premier passe sous la barre des 2 millions de journées-skieurs et le deuxième, régresse de 10,2 millions d’euros à 9,7M€ de chiffre d’affaires. Une tendance marquée dans les Alpes et notamment les Alpes du Sud, alors que dans le Jura, les Pyrénées et dans le Massif Central, les journées skieurs progressent. Elles restent stables dans les Vosges, seul massif où elles dépassent en nombre les journées-skieurs alpines. Les animateurs de la filière relativisent l’érosion continue de la pratique du ski de fond, constatant une baisse moins accentuée de cette dernière ces dernières années. Ils veulent croire aux possibilités de reprise et à un regain d’attractivité du ski nordique. Peut-être sous l’angle du ski bien-être/santé, comme certains gestionnaires de sites ont commencé à le faire, avec succès, ou autour de pratiques ludiques, avec les parcours à thème et snowpark nordique qui aident à sortir le ski de fond de cette image de glisse physique et ennuyeuse qui lui colle à la peau.
Du côté de la raquette, les chiffres sont bien meilleurs, même si la discipline reste majoritairement une activité gratuite. Là, où l’utilisation des sentiers tracés et balisés fait l’objet d’une redevance, la fréquentation est en nette hausse.
La conclusion de l’étude d’Atout France est claire : en matière de développement touristique, le ski de fond n’est aujourd’hui, plus une locomotive pour les territoires. Ils doivent diversifier les pratiques en accord avec les attentes de la clientèle qui plébiscite, outre la raquette, le chien de traîneaux, le fatbike, la marche à pied et la marque nordique…
Les 4èmes Rencontres du Nordique, le 13 septembre à Chamonix, vont s’interroger sur un sujet brûlant aussi, l’adapation de la filière nordique aux changements climatiques. Pour participer, c’est ici ( entrée libre sur inscription)
photo © Agence Urope/CNDN