Toujours mené par le Danois Jonas Vingegaard devant le Slovène Tadej Pogacar (à 17 secondes) et l’Australien Jai Hindley (à 2 minutes 40 secondes), le Tour de France entame ce vendredi 14 juillet un menu copieux dans le Jura et les Alpes, avec une étape courte (137,8 km) mais intense entre Châtillon-sur-Chalaronne et le Grand-Colombier (escaladé depuis Culoz), au sommet duquel sera jugée l’arrivée après une montée de 17,4 km à 7,1 % de moyenne.
La Grande Boucle s’installera ensuite pour cinq jours en Haute-Savoie, avec quatre étapes sans doute décisives pour le classement général, entrecoupées d’un jour de repos. Samedi 15 juillet, les coureurs tenteront de se départager sur un parcours de 151,8 km entre Annemasse et Morzine, ponctué de 5 ascensions répertoriées au classement de la montagne (4157 m de dénivelé positif), dont le redoutable enchaînement col de la Ramaz (13,9 km à 7,1 %) et Joux-Plane (11,6 km à 8,5 %) pour finir. C’est sur ce parcours que quelque 16 000 cyclos amateurs ont disputé l’Etape du Tour dimanche dernier. Dimanche 16 juillet, place à une étape de 179 km entre Les Gets et Saint-Gervais Mont Blanc, qui verra Vingegaard, Pogacar et autres David Gaudu escalader les cols de la Forclaz de Montmin (7,2 km à 7,3 %), de la Croix-Fry (11,3 km à 7 %), des Aravis (4,4 km à 5,8 %), la côte des Amerands (2,7 km à 10,9 %) et la montée finale au Bettex (7 km à 7,7 %). C’est sur l’enchaînement de ces deux dernières difficultés que Romain Bardet avait signé un numéro mémorable en 2016, pour empocher l’étape et s’installer sur la deuxième marche du podium, qu’il n’allait plus quitter jusqu’à l’arrivée à Paris.
Après une journée de repos, lundi 17 juillet à Saint-Gervais, place mardi 18 juillet à un contre-la-montre individuel de 22,4 km – le seul de cette édition 2023 du Tour de France – entre Passy et Combloux. Celui-ci ne s’adressera pas aux purs rouleurs, mais plutôt aux rouleurs-grimpeurs, puisque la redoutable côte de Domancy (2,5 km à 9,4 %) – qui reste associée au titre de champion du monde glané par Bernard Hinault en 1980 à Sallanches – sera au menu en fin de parcours.
Enfin, mercredi 18 juillet, les coureurs repartiront de Saint-Gervais pour ce qui s’annonce comme l’étape-reine du Tour 2023, jusqu’à l’altiport de Courchevel. Le peloton devra se farcir 5100 m de dénivelé et quatre ascensions dans la journée : le col des Saisies (13,4 km à 5,1 %), le Cormet de Roselend (19,9 km à 6 %), la côte de Longefoy (6,6 km à 7,5 %) et surtout le redoutable col de la Loze depuis Méribel (28,1 km à 6 %), avant de redescendre vers l’altitiport de Courchevel et un ultime taquet de quelques centaines de mètres à 10,8 % de moyenne (et des pointes à 18 %). Bref, nul doute que le passage du Tour de France en Haute-Savoie permettra d’y voir plus clair sur le classement général final.
Photo de une : Comme attendu, Jonas Vingegaard (maillot jaune et noir) et Tadej Pogacar, ici lors de la 6e étape de ce Tour de France 2023 entre Tarbes et Cauterets-Cambasque, jeudi 6 juillet, occupent les deux premières places du classement général. © ASO / Charly Lopez