Lans-en-Vercors, Autrans et Méaudre accueillent du 7 au 10 mars les championnats de France de ski sport adapté, qui s’adressent à des athlètes atteints de handicap mental et/ou psychique. Présentation de l’événement avec Yves Frécon, président du comité départemental Isère du sport adapté.
Quelles sont les épreuves au programme de ces championnats de France en ski alpin ?
Nous avons quasiment toutes les courses au programme, sauf la descente. Lors de la première journée de course (8 mars), les meilleurs athlètes participeront au super-g, et les autres à un parcours technique qui permettra d’évaluer leur niveau, et ainsi de voir s’ils pourront par la suite prendre part au slalom parallèle ou à un slalom plus court pour les moins bons skieurs. Il y aura aussi du slalom géant. Toutes ces courses alpines se déroulent à Lans-en-Vercors, qui a déjà accueilli les championnats de France de ski sport adapté (à la fois pour l’alpin et le nordique) en 2011 et en 2014. En 2011, nous avions également eu les championnats du monde à Lans-en-Vercors.
Et en ski nordique ?
Il y a à la fois des épreuves de sprint et de distance, en alternatif et en skating, avec des courses qui vont de 500 m à 10 km en fonction des niveaux. Il y a aussi un parcours technique (qui est en fait un skiercross nordique) et des relais. Ceux-ci mixent les coureurs de différents handicaps : celui avec le handicap le plus léger effectue trois tours (un tout seul et les deux autres avec les autres relayeurs de son équipe), celui avec le handicap moyen en fait deux et celui avec le handicap le plus lourd un seul. Les courses de ski de fond auront lieu à Autrans et Méaudre. Nous n’avons pas encore d’épreuves de biathlon aux championnats de France, mais elles pourraient intégrer le programme à compter de l’hiver prochain.
Quels skieurs retrouve-t-on aux championnats de France de ski sport adapté ?
Les 170 coureurs attendus (110 en alpin et 60 en ski de fond) sont répartis en trois catégories : AB (handicap lourd), BC (handicap moyen) et CD (handicap léger). On parle ici de handicap psychique et/ou mental, avec principalement des athlètes atteints de trisomie 21 et d’autisme. Ils sont évalués par des médecins sur les quatre critères suivants : autonomie, compréhension, communication et motricité. Ils sont classés dans telle ou telle catégorie selon le nombre de ces critères qu’ils sont capables de gérer. Pour participer aux championnats du monde de ski sport adapté, il faut avoir un QI inférieur à 70. Il n’existe pas de seuil pour les championnats de France. Mais on ne juge pas uniquement les skieurs sur leur niveau intellectuel. Ils sont ensuite répartis en trois divisions selon leur niveau sportif.
Propos recueillis par Martin Léger