Du 18 au 22 mars, Méribel accueille les finales de la coupe du monde de ski alpin, qui voient s’affronter les 25 meilleurs skieurs et skieuses du monde dans chaque discipline (descente, super-g, slalom géant, slalom + l’épreuve par équipes). La station peaufine actuellement les derniers préparatifs. Le point avec Christophe Mugnier, directeur du comité d’organisation.
Actumontagne.com : Quel est le programme jusqu’aux premières épreuves, le 18 mars ?
Christophe Mugnier : Nous avons passé avec succès le « snow control » de la Fédération Internationale de Ski (FIS) jeudi 5 mars. Nous n’avions aucune inquiétude, parce que nous avions fabriqué d’importants stocks de neige de culture en début de saison, afin de parer à toute éventualité. De mercredi à aujourd’hui inclus, certaines équipes « techniques » (géant et slalom) sont venues s’entraîner sur la piste du Roc de Fer : la France (dames et messieurs), le Canada (dames) et les Etats-Unis (dames). Ensuite, le premier traçage de la descente messieurs sera effectué lundi 9 mars par Hannes Trinkl, ancien descendeur autrichien qui est aujourd’hui le traceur de la FIS. Mardi 10 et mercredi 11 mars, les groupes « vitesse » masculins (descente et super-g) des équipes de France et des Etats-Unis viendront s’entraîner sur cette piste de descente. Enfin, cinq jours avant le début des épreuves, soit le 13 mars, la piste sera totalement fermée.
Actumontagne.com : Combien de personnes sont mobilisées pour ces finales ?
Christophe Mugnier : Jusqu’au samedi 14 mars, une centaine de personnes (moniteurs de ski, bénévoles,etc) travaillent à la mise en place des 22 km de filets B – ceux de deux mètres de haut, alignés sur plusieurs rangées, afin d’amortir les sorties de piste des skieurs – mais aussi des câbles électriques, des plateformes sur lesquelles seront installées les caméras de télévision… A partir du 15 mars, 600 personnes seront mobilisées chaque jour (250 pros – pisteurs, moniteurs, médecins,etc – et 350 bénévoles). C’est sans commune mesure avec les championnats de France de l’hiver passé (une cinquantaine de personnes). Il faut dire que c’est un événement de grande ampleur, avec un budget d’organisation de 3 millions d’euros. Mais nous allons être récompensés de nos efforts par l’engouement suscité par ces finales.
Actumontagne.com : C’est-à-dire ?
Christophe Mugnier : Les courses seront retransmises dans près de 40 pays (y compris « exotiques » comme la Chine, le Mexique ou la Turquie), dont une vingtaine les diffuseront en direct. En France, toutes les courses seront visibles en direct sur Eurosport, et normalement aussi sur France 4 pour ce qui est des épreuves techniques du week-end (slalom dames et slalom géant messieurs le samedi 21 mars, slalom messieurs et slalom géant dames le dimanche 22 mars), sans oublier des reportages sur les à-côtés de la course de TV8 Mont-Blanc. Il faut aussi savoir que nous avions prévu à la base trois « live box », autrement dit des aires de production indépendantes pour les chaînes qui souhaitent faire des interviews et des images propres, en plus des images fournies par InFront (la société italienne de production des courses FIS, à qui les chaînes achètent les droits). Finalement, nous avons eu d’autres demandes et il y aura huit live box. Il faut dire qu’en cette fin de saison, il y a de l’enjeu à tous les niveaux. A part le globe du slalom géant chez les messieurs, et sans doute celui du général – qui ne devraient pas échapper à l’Autrichien Marcel Hirscher – il y a encore beaucoup d’incertitudes sur tous les classements. C’est aussi ce qui explique cet engouement important.
Actumontagne.com : Côté français, il y aura des chances de podium sur toutes les courses masculines, mais pas grand-chose à attendre du côté des filles, avec très peu de skieuses qualifiées pour ces finales. Est-ce un problème pour vous ?
Christophe Mugnier : Ça l’aurait été si nous devions accueillir uniquement les finales féminines. Mais par chance, sur chacune des journées de compétitions, il y a à la fois des courses messieurs et des courses dames au programme. Donc même si les spectateurs français viennent essentiellement pour les épreuves masculines, ils seront présents aussi pour les courses féminines. Au total, nous espérons attirer 70 000 spectateurs sur les cinq jours de compétition. L’accès aux compétitions est gratuit, sauf si vous souhaitez acheter l’une des 1000 places en tribunes (vendues 10 € seules, ou 15 € avec un bandeau de ces finales). Mais il y a aussi des places gratuites – debout – dans la raquette d’arrivée, ou sur le bord de la piste. Nous y installerons trois écrans géant : l’écran Audi qui diffuse la course en direct (comme si vous étiez devant votre télévision) et deux écrans de la station, avec une production locale : « kiss cam », gros plans et/ou interview des personnalités présentes (anciens champions, hommes et femmes politiques, y compris d’envergure nationale,etc). Par ailleurs, il faut savoir que de nombreux enfants et adolescents seront invités sur ces finales : 650 lycéens par jour du mercredi au vendredi, et 1000 par jour le samedi et le dimanche, issus de toute la région Rhône-Alpes ; 500 collégiens savoyards et 160 écoliers de la vallée de Méribel, le vendredi, pour le team event.
Actumontagne.com : Des animations sont-elles prévues en marge des courses ?
Christophe Mugnier : Oui. Il y aura notamment deux grands spectacles publics à la patinoire – gratuits – pour le tirage au sort des dossards, le mercredi 18 mars à 17h30 pour le super-g, et le vendredi 20 mars à 17h30 pour le slalom dames et le slalom géant messieurs. Nous aurons aussi des concerts et déambulations, chaque jour à 13h30 au niveau du village partenaires, à la Chaudanne ; un accueil musical chaque matin à 8h30 dans l’aire d’arrivée des courses ; plusieurs concerts, place de l’office du tourisme (à 19h le mercredi et le vendredi, à 17h30 le jeudi, le samedi et le dimanche) ; un show artistique et musical de la Folie Douce, au niveau du village partenaires (le mardi 17 mars à 17h30, ainsi que le samedi 21 et le dimanche 22 à 11h) ; un tournoi FIS de football le mercredi à 19h sur Mottaret ; et enfin, le mardi 18 mars, la cérémonie d’ouverture de 17h30 à 19h30, ainsi qu’une descente aux flambeaux des moniteurs ESF et des enfants du ski-club, de 18h30 à 19h30, suivie d’un feu d’artifice. Toutes ces animations sont gratuites.
Propos recueillis par Martin Léger