L’équipe de France de biathlon © Martin Léger

Rentrée des neiges à Paris

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La présentation officielle des équipes de France de ski s’est déroulée lundi 5 octobre à Paris, à trois semaines des premières compétitions, à savoir les slaloms géants de Sölden (Autriche) en ski alpin. Malgré l’absence de championnats du monde cet hiver (à l’exception du biathlon), les athlètes comme les dirigeants de la Fédération française de ski (FFS) nourrissent l’ambition de faire aussi bien cette saison que l’hiver passé, ponctué de 21 médailles, 6 globes de cristal et 73 podiums en coupe du monde, toutes disciplines olympiques confondues.

Des clips de quelques minutes retraçant les principaux exploits de l’hiver précédent. Un défilé des équipes par familles (ski alpin, ski de fond, biathlon, ski freestyle, saut / combiné nordique, snowboard), sur un podium, devant un parterre d’institutionnels du monde de la montagne, de partenaires de la FFS et de journalistes. Au passage, quelques questions aux principaux leaders pour savoir comment s’est passée leur préparation estivale, et/ou comment ils envisagent l’hiver à venir. Un buffet signé Potel et Chabot, traiteur gourmet qui sied parfaitement au caractère très chic du Pavillon Gabriel, niché entre le Palais de l’Elysée et la Place de la Concorde. Et bien sûr, les athlètes qui enchaînent les interviews avec les télévisions, les radios et la presse écrite, façon speed dating.

L’équipe de France masculine de ski alpin © Martin Léger

Création d’un club des supporters

La journée officielle de présentation des équipes de France de ski obéit à un rituel désormais bien rodé. Avec en toile de fond l’objectif de rappeler à tous qu’ « on a beau être au lendemain du Classico (PSG-OM) et au cœur de la coupe du monde de rugby, dans trois semaines, la saison de ski va débuter à Sölden »,a souligné Michel Vion. Le président de la FFS en a profité pour dresser le bilan très positif de l’hiver écoulé : « Avec 21 médailles – dont 6 titres- sur les différents championnats du monde, la France était la première nation au classement officieux de ces championnats du monde sur les disciplines olympiques ». Afin de conserver cette place, Michel Vion a dévoilé les moyens que compte mettre en œuvre la FFS dans un avenir (plus ou moins) proche. A commencer par le Centre National du Ski de Haut Niveau, à Albertville, un projet lancé par la FFS en 2007 et qui ouvrira ses portes « entre le printemps et l’été 2016 ». Pour cet hiver 2015-2016, un Club des Supporters des équipes de France de ski et de snowboard va aussi être créé. Les entreprises qui souhaitent devenir acteurs de la réussite des équipes de France et du développement du ski et du snowboard en France pourront faire un don du montant de leur choix (déductible à 60 % de l’impôt sur les sociétés) et profiteront de contreparties offertes par la FFS (pouvant représenter jusqu’à 25 % de la valeur du don).

Michel Vion présente le panneau « Village Ami » © Martin Léger

Lancement du label Village Ami

Autre moyen de lever des fonds en faveur du haut niveau : la création d’un label « Village Ami ». Les communes membres de l’Association Nationale des Stations de Montagne ou de l’Anem (Association nationale des élus de montagne), mais aussi des villes telles qu’Annecy ou Albertville, pourront afficher un panneau « Village Ami » à l’entrée de la commune, en échange d’un ticket d’entrée (qui devrait aller de 500 à 2500 euros en fonction de la taille de la commune). Ces sommes seront reversées par la FFS aux équipes de France de ski et de snowboard. « Mais ce n’est pas juste une question d’argent. Il s’agit plus largement de marquer son soutien aux équipes de France, de se sentir concerné. Nous aurons d’ailleurs un système d’étoiles, en fonction de l’implication de la station : de une étoile pour les stations qui ont juste un ski-club, à quatre étoiles pour celles qui organisent – ou ont organisé régulièrement – des coupes du monde », explique Michel Vion.

L’équipe de France féminine de ski alpin © Martin Léger

Les ambitions des Bleus

Comme à l’accoutumée, les athlètes ont affiché leurs ambitions. En mode déterminé pour une Tessa Worley (« J’aimerais beaucoup retrouver le sommet, je travaille très dur pour ça »), prudent pour la biathlète Marie Dorin-Habert (« Si je suis candidate au globe ? On verra après quelques courses, mais tout reste à faire et à prouver »), revanchard pour la sauteuse Coline Mattel  (« J’espère retrouver la confiance, après une saison pas à mon niveau ») ou pas rassasié pour la lauréate de la dernière coupe du monde de snowboardcross, Nelly Moenne-Loccoz (« J’espère bien que je ne viens pas de réaliser la meilleure saison de ma carrière de façon définitive »). Si ces questions aux athlètes n’offrent généralement guère de révélations fracassantes et amènent surtout des réponses convenues, elles offrent parfois quelques répliques cocasses.  A l’image de celle du freestyler Joffrey Pollet Villard. A la question « Qu’y a-y-il d’excitant à s’envoyer en l’air ? » (en référence à un saut mesuré à 8,04 m au-dessus du half-pipe l’hiver dernier, nouveau record en la matière), le skieur de la Clusaz a répondu « C’est le plaisir avant tout », avec un sourire entendu. On a aussi apprécié l’humour du champion olympique de snowboardcross Pierre Vaultier, évoquant un hiver 2015 « en demi-teinte, voire complètement teinté », et celui d’Alexis Pinturault. Interrogé sur ce qui lui manquait pour décrocher le gros globe de cristal, le skieur de Courchevel, troisième du classement général ces deux derniers hivers, a répondu « deux places ». Vu comme ça, c’est simple, le ski, même au plus haut niveau.

Martin Léger

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