En dépit de conditions actuellement encore hivernales, nous sommes rentrés dans la saison du ski de printemps, qui n’est pas réservée qu’aux inconditionnels du hors-piste ! Chaque année, le domaine skiable de Val-d’Isère, relié à Tignes, est le dernier à fermer en France, avec ceux de Val-Thorens et des Grands Montets. Dans ces territoires d’altitude, la glisse se prolonge jusqu’aux premiers jours de mai, avec soleil et températures plus généreux, neige moelleuse, ambiance festive, prix doux… Les explications d’Emmanuel Cordival, directeur général de Val-d’Isère Tourisme et des services de la mairie de Val-d’Isère.
Actumontagne : Val-d’Isère est un partenaire de la première heure de l’opération Printemps du ski, orchestrée par France Montagnes. Pour autant, la station a toujours été un haut lieu du ski de printemps ?
Emmanuel Cordival : Oui, chez nous, le ski de printemps n’est pas un concept, mais une réalité ! Nous sommes l’une des dernières stations françaises ouvertes et Val-d’Isère est aussi un haut lieu du ski de randonnée, le printemps étant la saison reine pour sa pratique. Lors du lancement de l’opération Printemps du ski, nous nous sommes très volontiers associés à France Montagnes, à l’initiative de cette opération de promotion de la fin de saison, avec plusieurs actions, dont le Village ski de rando et Val-d’Isère Snow Express.
Actumontagne : De quoi s’agit-il ?
E. C. : Le premier est un événement pour faire découvrir le ski de randonnée, qui se démocratise aujourd’hui (du 7 au 9 avril) et le second s’inscrit dans le cadre du week-end de fermeture de la station, le Closing de Val-d’Isère, pour lequel nous affrétons depuis Paris, un TGV privatisé de 500 places, le Val-d’Isère snow express. Ce train emmène directement nos clients jusqu’en gare de Bourg-Saint-Maurice, pour un séjour de quatre jours tout compris à Val-d’Isère : forfait de ski, hébergement, entrée à la piscine, après-ski parties, et bien sûr transport. La première année, 180 personnes ont profité de cette opportunité, la deuxième année, 250. Pour l’édition 2018, du 27 avril au 1er mai prochains, nous visons 350 personnes minimum !
Actumontagne : Quel profil ont ces amateurs de séjours tardifs à la neige ?
E. C. : Il y a parmi eux beaucoup de skieurs avertis, fidèles de Val-d’Isère ou non, et qui profitent de cette offre packagée pour revenir une deuxième fois au ski. Mais il y a aussi beaucoup de personnes qui ne connaissent pas la montagne, motivées par le tarif et le fait que tout est organisé. Il y a des couples, des pères et leurs fils, des bandes d’amis… Nous avons tous les profils, en fait ! Pour certains, la fête commence dès qu’ils sont à bord du TGV, et autant vous dire que le bar est très prisé ! Mais d’autres sont là pour se détendre au grand air de la montagne, profiter du soleil généreux et faire quelques descentes, sans être forcément de grands noctambules !
Actumontagne : Cette année, c’est un peu exceptionnel en regard des quantités de neige tombées mais, en général, peut-on vraiment faire du bon ski au printemps ?
E. C. : Bien sûr ! Que l’on soit skieur averti ou débutant ! La neige est excellente au printemps. Il y a parfois la crainte qu’elle soit plus difficile à skier, car plus lourde. Mais tout dépend de l’altitude et de l’heure à laquelle vous rejoignez les pistes ! Val-d’Isère bénéficie d’un domaine skiable d’altitude. Il est possible de skier jusqu’à 3 300 mètres, notamment sur le glacier du Pisaillas. Avec les chutes de neige massives du début de l’hiver, nous avons le stock et la garantie neige partout ! Le secret du ski 100 % plaisir au printemps, c’est de suivre la course du soleil pour skier les pentes en fonction de leur exposition. L’idéal : le matin priorité à la glisse, et ensuite place aux activités d’après-ski et aux multiples animations !
Propos recueillis par Sophie Chanaron