Du 21 au 27 janvier, l’Alpe d’Huez accueille les Snowkite Masters. Une soixantaine de riders parmi les meilleurs mondiaux de la discipline, en ski et snowboard, s’affronteront toutes la semaine sur deux compétitions : le freestyle et la free race (course chronométrée).
Le secteur du col de Poutran sera le centre névralgique de l’événement. On y retrouvera le village expo du Snowkite Masters, avec notamment un superbe showroom pour découvrir les dernières voiles de snowkite, ski et snowboard. C’est aussi là que se tiendront des grandes parades de cerf-volants géants, de nombreuses démonstrations, et bien sûr toutes les compétitions, dont l’enjeu n’est ni plus ni moins que de décerner les titres de champions du monde. Un « kite-park » ,l’équivalent d’un snowpark, a été créé pour l’occasion, afin de permettre aux quelque 70 compétiteurs attendus d’enchaîner les figures sur les tables, rails et autres boxes.
« Pour l’épreuve de freestyle, les riders font des runs de 7 minutes. Ils sont notés selon l’amplitude, la hauteur, la variété et la technicité des sauts, sachant que la notation prend en compte le fait qu’ils évoluent avec ou sans harnais. Avec harnais, ils peuvent décoller davantage, jusqu’à une vingtaine de mètres au-dessus du sol. Sans harnais, ils ne dépassent pas cinq mètres de hauteur, et c’est beaucoup plus physique », précise Wareck Arnaud, l’un des organisateurs de l’événement. Des manches seront organisées chaque jour (du 22 au 26 janvier), de sorte que la bataille fera rage jusqu’au bout. L’autre compétition organisée à l’occasion de ces Snowkite Masters est la free race. Elle s’apparente à une régate de voile, avec un départ et une arrivée au même endroit, et, entre temps, trois ou quatre portes que les concurrents peuvent passer dans l’ordre qu’ils le souhaitent. Là aussi, des manches auront lieu tous les jours, du 21 au 24 janvier.
« On a quand même des riders qui viennent de loin, donc on ne pourrait pas faire la compétition seulement sur une manche ou deux », estime Wareck Arnaud. Norvégiens et Russes font partie des favoris, au même titre que le Français Guillaume Chastagnol (véritable légende de la discipline avec pas moins de six titres de champion du monde), de retour pour cette édition 2018 après quelques années d’absence. Tchèques et Espagnols seront aussi de la partie. « Globalement, les athlètes font plutôt les deux disciplines, mais certains sont spécialisés. Et là, il y aura deux titres de champion du monde IFKO (la fédération internationale de snowkite) décernés : un en free race et un en freestyle », précise l’organisateur.
La dernière journée de l’événement (27 janvier) sera dédiée au freeride, au photo shooting et aux démos. Notez qu’en fonction des conditions aérologiques, les organisateurs pourraient décider de se rabattre sur des sites de repli, par exemple du côté d’Auris.
Martin Léger