Parmi les 1650 jeunes skieurs français issus des ESF et des clubs FFS qui se sont affrontés pendant quatre jours à Megève sur les différents stades de compétition de la Cote 2000 du 23e Skiopen Coq d’Or, il y avait probablement les futurs Alexis Pinturault, Jean-Frédéric Chapuis ou Tessa Worley. Fidèle de l’événement, la championne du monde et vainqueur de la coupe du monde de géant 2017, a fait un tabac auprès de cette relève déjà très talentueuse.
Hyper sollicitée suite à sa saison 2017 exceptionnelle, Tessa Worley n’aurait fait pour rien au monde l’impasse sur le 23e Skiopen Coq d’Or. Portée par l’adrénaline générée par ses performances et la bienveillance qu’elle ressent autour d’elle, elle a tenu à être présente à ce rassemblement national qu’elle connaît bien. Ayant participé à plusieurs éditions dans sa jeunesse, elle sait ce que le Skiopen Coq d’Or représente pour tous ces enfants âgés de 10 à 14 ans. « C’est la première grosse compétition que l’on fait quand on est en club ou en école de ski », explique-t-elle, indiquant qu’elle avait aussi adoré l’ambiance de l’événement, rencontrer ses idoles et aussi se retrouver entre copains pour vivre ensemble les joies comme les déceptions.
Aucunement blasée, la championne du Grand Bornand a passé toute une matinée à encourager et coacher poussins et benjamins. Avec Adeline Baud, sa consoeur de l’équipe de France, championne du monde comme elle par équipe cet hiver, Tessa Worley a accompagné un groupe de benjamines citadines sur la reconnaissance de la 2e manche du slalom géant sur l’un des stades de compétition de la Cote 2000 à Megève « Tous ces jeunes skient vraiment bien et je suis impressionnée par leur niveau technique », a-t-elle commenté à l’issue de la course. « Ils taillent beaucoup plus les courbes que nous à l’époque ». Ils ont de qui s’inspirer, la championne ayant montré tout son art en la matière cet hiver !
Pour ces graines de champions, Tessa Worley est incontestablement un modèle à suivre : talentueuse, gagneuse et aussi très généreuse, toujours partante pour un selfie ou une dédicace. Les enfants se sont bousculés lors de la séquence des signatures sur le stand Rossignol, où une belle brochette d’athlètes du team de la marque tenait stylo, à côté de Tessa, incontestablement la star du jour.
Jean-Frédéric Chapuis, Benjamin Cavet, Maxence Muzaton, Perrine Laffont ou encore Adeline Baud, eux aussi membres de l’équipe de France de ski alpin ou de skicross, ont participé ou ont gagné le Skiopen Coq d’Or lorsqu’ils étaient enfants.
Créé par le Syndicat des Moniteurs du Ski Français et la Fédération Française de Ski en 1994, il s’est progressivement imposé comme l’une des filières de détection privilégiée de la future élite tricolore. « Si les vainqueurs des épreuves font à 80% partis des clubs des sports montagnards, les meilleurs élèves des ESF peuvent aussi s’illustrer et franchir les différentes étapes qui mènent à l’équipe de France », souligne Serge Jaccod, responsable de la commission promotion au Syndicat des Moniteurs du Ski Français. Et de citer Gauthier de Tessières, vainqueur en 1994 du Coq d’Or, ou encore Marie Marchand-Arvier. « Mais le Coq d’Or, c’est aussi du plaisir et la fête pour les enfants qui terminent en apothéose une saison où ils se sont beaucoup donnés ». Le Coq d’Or se déroule en alternance à Megève, L’Alpe d’Huez ou aux Menuires, trois stations dont la configuration est idéale pour le format de l’épreuve qui réunit plus de 1500 jeunes et près de 2500 accompagants pendant 3 jours.
Les vainqueurs du 23e Coq d’Or : Alban Elezi-Canaferina (Chamrousse S – catégorie Benjamin), Lila Deloche (SC Grand Bornand – catégorie Benjamine), Flavio Vitale (CS Tignes – catégorie Poussin) et Pénélope Personnaz (ES Bessans – catégorie Poussine). Des noms à retenir !