©Megève Tourisme/DDD

Une arène explosive à Megève

Terre de champions, Megève accueille deux finales de coupe du monde du 11 au 15 mars. Celle de ski de bosses avec en star, l’enfant du pays, Anthony Benna, champion du monde 2015, et celle de skicross, discipline qui bien aux Bleus, auteurs d’un triplé historique aux JO de Sotchi. Zoom sur ce week-end freestyle de folie (finales les 14-15 mars), avec Gilles Fossoud, le directeur du club des sports et directeur de course de l’épreuve de skicross.

Actumontagne : Accueillir deux finales de coupe du monde, est-ce exceptionnel ?
Gilles Fossoud : La Plagne l’avait fait l’an dernier, avec elle aussi les deux finales de bosses et de skicross, mais c’est assez rare que les finales viennent eux fois de suite en France. Nous avions postulé et nous avons été retenus. Pour Megève, c’est très positif. Cela veut dire que notre station fait vraiment partie du circuit coupe du monde de freestyle. Notre engagement sur les deux disciplines, payent (étape coupe du monde en 2013 et 2014 (annulée) en skicross et nombreuses coupes du monde et d’Europe en bosses).

Actumontagne : Megève a-t-elle tiré un trait sur le ski alpin ?
GF : Il faut être réaliste, il y a peu de disponibilités dans le calendrier de ski alpin. Il faudrait engager pour plus de 3,5 millions d’euros de travaux sur le stade de slalom pour répondre aux critères de la Fis. C’est impensable actuellement. Mais vous savez, nous ne sommes pas allés sur le freestyle par dépit ou par opportunité. Pour nous, le skicross, c’est le ski alpin de demain ! Nous l’avons perçu dès 2002, avec une course jeunes de skicross. Sa pratique va exploser, portée par le triplé historique des Bleus aux JO de Sotchi 2014 ! D’ailleurs, Audi, sponsor de la coupe du monde de skicross, consacre autant de budget au skicross qu’au ski alpin. C’est un signe.

Megève Tourisme/Simon Garnier

Actumontagne : Le ski de bosses a-t-il le même potentiel ?
GF : A mon avis, la discipline restera plus confidentielle. Trois handicaps majeurs. Peu de proximité avec le ski alpin, contrairement au skicross. En ski de bosses, vous pouvez être le premier en bas, la note artistique peut vous plomber. Pour les néophytes, les compétitions ne sont pas très lisibles car les figures subtiles à différencier. En skicross, le principe est en revanche facile à comprendre : il faut être le premier en bas ! Nous sommes surtout sur le ski de bosses pour Antony Benna qui fait partie du Team Megève et de l’équipe de France. Et aussi parce qu’au club des sports, nous avons la plus grosse section de ski de bosses des Alpes.

Actumontagne : Où vont se passer les épreuves ?
GF : Les finales auront lieu toutes les deux sur le stade de la Cote 2000, dont l’accès est facile pour les milliers de spectateurs attendus. La SEM, les services techniques de la ville et l’ESF vont préparer la piste. Pour le skicross, deux chauffeurs d’engins envoyés par la Fis vont venir le construire 10 jours avant. Il servira d’ailleurs au Coq d’or 2015 (1-4 avril).

Actumontagne : Quelles retombées attendez-vous ?
GF : Ces événements vont accroître la notoriété sportive de Megève au niveau mondial. En termes économiques, les 400 000 € que coûtent leur organisation, retournent dans l’économie locale. Ce super week-end sportif motive également nos coureurs, nos 280 bénévoles et nos 1200 licenciés qui font du Club des sports de Megève le 2e club sportif derrière Chamonix en Haute-Savoie.

Propos recuillis par Sophie Chanaron

A noter sur vos agendas : finales skicross le 14 mars, finales bosses le 15.

 

 

 

 

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