Les coureurs de l'Ut4M au col du Moucherotte dans le Vercors ©Ut4M/Benoit Audigé

Ut4M 2016 : paroles de runners !

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La quatrième édition de l’Ut4M s’est achevée dimanche 21 août au soir au Parc Paul Mistral à Grenoble, après cinq jours de courses dans les quatre massifs autour de Grenoble. Plus de 2000 partants ont pris le départ de l’un des 10 formats proposés cette année, soit une hausse de 40 % par rapport à 2015. Témoignages et images phares du trail grenoblois, dont la cote ne cesse de grimper.

 

Frédéric Desplanches : parrain de l’Ut4M, 15e du KV

©UT4M/Nacho Grez
Vainqueur de l’Ut4M 160 Xtrem 2014, du l’Ut4M Vertical 2015, Frédéric Desplanches s’est à nouveau aligné sur le KV cette année. « Ce KV entre Rioupéroux et le plateau de l’Arselle à Chamrousse est une bonne sortie de préparation et comme je suis le parrain de l’Ut4M, c’est une façon de m’impliquer dans l’événement et de communiquer avec les coureurs », explique le parrain de l’Ut4M, qui sera au départ de l’UTMB® 2016 vendredi prochain. S’il constate que l’Ut4M accueille de plus en plus de coureurs pros, un signe de sa notoriété grandissante, il apprécie que l’événement reste à taille humaine, et conserve une dimension quasi familiale. « Ici, on voit des coureurs avant de voir des dossards », souligne le professeur de lettres bressan, pour qui le trail reste un loisir. A l’heure où les JO de Rio2016 se terminent, voit-il le trail devenir un jour un sport olympique ? Frédéric Desplanches est dubitatif mais fait un parallèle entre les valeurs prônées par les JO et celles du trail, notamment le dépassement de soi. « L’esprit Coubertin souffle sur le trail, pour l’instant ».

Aurélien Collet : vainqueur du premier Ut4M 160 Challenge


3e de la Diagonale des Fous en 2014, vainqueur l’an dernier de l’Ut4M 40 Chartreuse et l’Ut4M Vercors, Aurélien Collet a survolé cette toute première édition de l’Ut4M 160 Challenge, plus de 160 kilomètres effectués en quatre étapes quotidiennes. « Un format idéal pour m’entraîner pour les Mondiaux de trail au Portugal fin octobre », explique le trentenaire qui a obtenu sa place dans l’équipe de France à la Maxi Race d’Annecy. « Sur un tel format à étapes, il faut bien gérer son hydratation, son alimentation et bien dormir, ce qui a été mon cas », indique le Normand, parisien d’adoption, venu au trail en 2010 d’abord par les petites distances, puis les plus longues désormais. Pour lui, tout le monde peut faire du trail et à tout âge, car dans ce sport d’endurance, le mental tient une grosse part.

Stéphane Brogniart : 2e de l’Ut4M 160 Challenge


2e du tout nouveau Ut4M 160 Challenge (4 X40) et meilleur grimpeur, le Vosgien, référence mondiale de l’ultra-trail (10e UTMB® 2014, 7e TDS™ 2015) a adoré ce format à étapes. « Un ultra-trail à taille humaine et dans le partage ». Le tout jeune quadra -il a eu 40 ans le jour de la 3e étape dans le Vercors-, venu au trail à 28 ans, souligne l’ambiance particulière du Challenge 160, « un voyage et qui offre de vraies vacances en famille », puisque l’après-midi les coureurs peuvent partir à la découverte du vaste territoire hôte de l’Ut4M. Le traileur s’est régalé des paysages, très variés d’un massif à l’autre.

Hugo Maillet : 5e de l’inédit Ut4M Challenge


Parmi les plus jeunes participants de l’Ut4M (hors Graines de trailers), le jeune Grenoblois, qui avait disputé le duo l’an dernier (format abandonné cette année), s’est mis au défi de courir le 160 km par étape cette année. Bien lui en a pris puisqu’il termine 5e au général. Une sacrée performance pour cet athlète de 24 ans, plutôt versé dans le VTT et le raid multisports. Il a découvert le trail l’an dernier à l’Ut4M. « Il ne faut pas regarder que la distance dans un trail, le dénivelé et aussi la longueur des descentes jouent beaucoup. J’ai essayé de prendre le rythme des leaders, mais je ne visais pas le podium », explique Hugo Maillet. Ce qu’il aime dans ce sport d’endurance ? « Surtout le fait qu’il se déroule en montagne ». L’an prochain, le jeune ingénieur prendra peut-être le départ du Xtrem 160 solo. « C’est la course de référence de l’Ut4M, ça serait un beau challenge à tenter ».

Yokoyama Kaori : 1ère femme de l’Ut4M 40 km Belledonne


Venue de Sallanches, Kaori Yokoyama n’en revient pas de finir 5e au scratch ( 6h28) de ce 40 km dans Belledonne -48 exactement-, encore plus technique que prévu, la pluie s’étant invitée lors de la délicate descente, depuis le pied du Grand Colon. Cette senior pétillante fait du trail depuis 2012. « J’y ai d’ailleurs rencontré mes meilleures amies, c’est pratique et stimulant pour s’entraîner ». Ce qui lui plaît dans le trail ? « Les montées et les descentes, car le plat je n’aime pas ! », lance l’athlète haut-savoyarde, ravie d’avoir choisi de faire le 40 km Belledonne, sur les conseils de Laurie Besqueut-Thomassery (vainqueur du 160 Challenge) « Laure m’avait dit que Belledonne était un parcours pour moi car il commençait par un kilomètre vertical (Ndlr : Rioupéroux-plateau de l’Arselle). En plus, en chemin j’ai retrouvé un ami de mon frère dans la course, j’ai discuté avec lui tout le long, ça permet de tenir ! », explique la meilleure femme de l’épreuve. Bénévole sur l’UTMB® où elle participe au balisage depuis plusieurs années, elle est épatée par celui de l’Ut4M. « Je suis estomaquée du balisage fait par l’équipe de l’Ut4M et par la présence des bénévoles aux points stratégiques du parcours, ce qui permet aux coureurs d’anticiper et de se concentrer sur la gestion de leur course ». Sur l’Ut4M, le balisage est effectivement très serré avec un jalon tous les 20/22 mètres.

Christian Debono : 15e de l’Ut4M Belledonne, 1er V3 (60-69 ans)


A 61 ans, Christian Debono fait partie des doyens de cette 4e édition de l’Ut4M. Il a réussi la performance de terminer 15e au scratch de l’Ut4M 40 km Belledonne en 7h11mn43. Venu du cyclisme et du VTT à la course à pied en 2008, ce sexagénaire dispute une dizaine de trails par an pour lesquels, il s’entraîne trois fois par semaine maintenant qu’il est à la retraite. Cet Isérois, qui a gagné le 27e Grand Duc -trail de Chartreuse (82 km) dans sa catégorie en juin dernier, avait tenté l’Ut4M 160 en solo il y a deux ans, mais ne l’avait pas fini. Vu sa performance du jour et sa gestion des passages délicats, notamment la longue descente depuis le pied du Grand Colon, peut-être tentera-t-il le Challenge l’année prochaine. En attendant, cet ancien infirmier, membre de la fédération française de cardiologie, va changer de casquette, car samedi, il soutient ses deux fils Émilien et Romain au départ du Ut4M100 Master (Belledonne et Chartreuse).

Soirée festive à la Croix de Chamrousse

Emilie Garcin, l'attachée de presse de Chamrousse et Valérie Masson-Cabanac, grand chef de la communication de l'Ut4M

Franck Lecoutre, directeur de l'OT de Chamrousse, Nano Pourtier, le pionnier du ski acrobatique, 2e adjoint de Chamrousse et Thierry Auzet, directeur associé de l'agence de communication RevolutionR

Vue plongeante sur Grenoble et son agglomération pour les coureurs et les spectateurs ©Ut4M/Benoit Audigé

Les organisateurs de l’Ut4M et Chamrousse ont mis le paquet pour que le public et les accompagnants viennent encourager les coureurs du relais et du 160 solo lors de leurs passages au ravitaillement à la Croix de Chamrousse. Télécabine gratuite, musique brésilienne, barbecue et bonne humeur au sommet de la station grenobloise, où le premier coureur du 160 solo Jeremy Lavy est passé sous les acclamations des spectateurs, étonnés de la fraîcheur du garçon, plus de 90 km dans les jambes déjà. Premier à ce passage, il ne quittera pas la tête de la course qu’il va remporter haut la main en 26h35mn53.

Sophie Chanaron

Rendez-vous pour le 5e Ut4M du 23 au 27 août 2017.

 

 

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