Vaujany, terre de tir à l’arc

Du 10 au 14 juillet, Vaujany accueille les championnats de France de tir à l’arc en campagne, pour la deuxième année consécutive. Environ 360 archers (jeunes et adultes) sont attendus pour l’occasion. André Bonsignore, président des Archers de l’Oisans (le club organisateur de l’événement), nous présente l’événement et les spécificités de cette discipline.

Actumontagne.com : Qu’est-ce que le tir en campagne ?
André Bonsignore : C’est un mélange de tir à l’arc et de marche. Au lieu de tirer tout le temps sur les mêmes cibles, on se déplace entre chaque volée, un peu à l’image du golf. Pour ces championnats de France, on a installé deux parcours de 24 cibles, d’une longueur totale avoisinant les 3 km, avec environ 50 mètres de dénivelé. Les archers devront emprunter les deux (un le matin, l’autre l’après-midi), sachant qu’il faut compter environ trois heures pour chaque parcours. Ces deux parcours démarrent du site du Collet : l’un part en direction de la Villette, l’autre vers le col du Sabot.

Le tir en campagne demande aussi plus d’adaptation…
Oui. La principale différence avec le tir à l’arc classique, c’est qu’on ne connaît pas toujours la distance à laquelle se trouve la cible. Sur les 24 cibles, la moitié sont à distance connue (indiquée au départ), l’autre à distance inconnue, pouvant aller de 5 à 60 mètres. L’archer doit donc adapter ses réglages, sachant qu’on dispose de trois minutes maximum (réglages compris) pour tirer chaque volée de trois flèches. Peut-être encore davantage qu’en tir à l’arc classique, il est primordial d’avoir une bonne continuité dans le geste, d’effectuer toujours le même mouvement. Parce qu’un centimètre de décalage au départ peut faire tirer cinq ou six centimètres à côté. L’autre différence avec le tir à l’arc classique, c’est la cible : elles sont bicolores : le jaune pour le centre (qui vaut dix points, comme sur une cible classique), alors que tous les autres cercles sont en noir.

© Urope

Comment se déroulent ces championnats de France ?
La catégorie reine, c’est-à-dire le scratch, aura lieu samedi et dimanche. La journée de samedi sera consacrée aux qualifications, avec deux parcours à réaliser, l’un le matin, l’autre l’après-midi. On fait une addition simple des points, et on garde les 16 meilleurs pour les demi-finales. Celles-ci se feront le samedi 13 juillet à partir de 11h30, sur un parcours plus réduit (8 cibles), mais toujours avec le même principe (distance parfois connue, parfois inconnue). La finale, avec les huit meilleurs, se déroulera dimanche 14 juillet à 14h30, mais cette fois-ci sur des cibles fixes, comme en tir à l’arc classique. Il y a plusieurs catégories d’âge (benjamins, juniors/cadets, adultes) et d’armes (arc classique ou arc à poulie). 90 % des concurrents sont en arc classique, c’est-à-dire celui utilisé aux JO. L’arc à poulie va surtout être intéressant sur les plus grosses distances, supérieures à 30 mètres, car il génère davantage de puissance.

Propos recueillis par Martin Léger

Photo de une : Les concurrents évoluent généralement en pelotons de 5 ou 6 archers © OT Vaujany

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