Après deux années difficiles en raison de la pandémie de Covid-19, les opérateurs du thermalisme se mobilisent pour ramener les curistes dans leurs établissements. Les Thermes de Saint-Gervais-Mont-Blanc, fleuron de la médecine thermale depuis 200 ans, mettent en avant les bienfaits curatifs et préventifs de leurs cures et de leur cadre montagnard sur les affections courantes comme l’asthme, l’eczéma ou les allergies saisonnières, mais aussi plus récentes, à l’instar des symptômes post-Covid.
L’an dernier, 437 000 curistes contre près de 600 000 en 2019, ont suivi une cure thermale médicalisée en France, selon le Conseil national des établissements thermaux (Cneth). Un chiffre encourageant après deux exercices marqués par la crise de Covid-19 durant laquelle ces centres de santé sont restés longtemps fermés. « La crise sanitaire a accentué le désamour des Français pour les cures thermales conventionnées amorcé depuis plusieurs années », constate Élodie Lombardot, directrice marketing et commerciale des thermes de Saint-Gervais-Mont-Blanc. Elle pointe l’inadéquation de leur durée avec nos modes de vie contemporains (trois semaines indispensables sur certaines pathologies), mais également les contraintes financières du séjour, l’hébergement en tête.
Des soins 100% naturels
« Les cures thermales sont pourtant des soins 100% naturels, particulièrement en phase avec les attentes actuelles dans le domaine de la santé, préoccupation majeure des Français », souligne Élodie Lombardot, pour qui elles apportent une solution alternative et non invasive aux traitements médicamenteux. Mais qu’il n’y ait pas de malentendu, les partisans de la médecine thermale ne l’opposent pas à la médecine conventionnelle, ils plaident pour sa complémentarité.
Les Thermes de Saint-Gervais-Mont-Blanc sont spécialisés dans le traitement des pathologies de la peau et des voies respiratoires depuis 1807. Leurs cures thermales conventionnées, -déclinées pour certaines pathologies en cure libre plus courte mais non remboursée-, soulagent eczéma, psoriasis, cicatrices, asthme et diverses maladies chroniques, comme la bronchite, l’angine, l’otite, les allergies saisonnières, les acouphènes. Mais aussi les effets secondaires liés aux traitements lourds anti-cancer. Et depuis l’an dernier, les symptômes persistants du Covid long.
L’eau et le cadre montagnard
« Il y a bien sûr l’efficacité de notre eau thermale, aux propriétés anti-inflammatoires, cicatrisantes et apaisantes, associée à la technicité de notre équipe de soignants », souligne la directrice marketing, auxquelles il faut ajouter un ensemble d’autres facteurs. Comme la mise à distance de la vie quotidienne pendant trois semaines, favorisant le lâcher-prise du curiste. Ou encore le fait que ce dernier va côtoyer des personnes vivant les mêmes situations, et parfois plus atteints que lui permettant de relativiser son propre état. « La dimension psychologique joue beaucoup dans les maladies types eczéma, psoriasis, les acouphènes, les suites d’un cancer ou les symptômes du Covid long ».
L’environnement dans lequel se déroule la cure thermale a aussi son importance. En séjour aux thermes de Saint-Gervais, les curistes effectuent leur programme de soins le matin, et l’après-midi, ont l’embarras du choix pour s’occuper et se ressourcer au bon air de l’altitude. Saint-Gervais Mont-Blanc est en effet l’une des rares stations thermales françaises a être également une station de montagne. Les thermes ont ainsi engagé de nombreux partenariats avec les socio-professionnels qui accordent attentions particulières et réductions aux curistes. La proximité de l’établissement avec l’office de tourisme facilite par ailleurs la recherche d’un logement pour les curistes. Un paramètre bien souvent déterminant pour transformer leur désir de suivre une cure en réservation !
La cure spécial Covid long
Lancé au printemps 2022 en complément d’une cure thermale conventionnée voies respiratoires ou/et dermatologie de 18 jours, le programme spécial Covid long s’est enrichi en 2023 de trois ateliers olfactifs et de l’accès aux Bains du Mont Blanc pendant les trois semaines (689 € non pris en charge par l’Assurance Maladie). Existe en version cure libre de 12 jours.
Photos ©Zorba
