Claude Gardet, directeur de la Spl Oz-Vaujany

5 questions à Claude Gardet, directeur de la Spl Oz-Vaujany

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La saison n’est pas tout à fait finie à Oz-Vaujany, même si dimanche 17 avril le secteur Monfrais a fermé. On skie jusqu’à dimanche 23 avril sur la partie haute du domaine relié à l’Alpe d’Huez Grand Domaine Ski, dans des conditions tout à fait correctes. Le bilan d’une saison très particulière, avec Claude Gardet.

Actumontagne : Départ difficile mais bonne deuxième partie de saison. Vous confirmez ?
Claude Gardet : Effectivement, nous avons fait un très bon mois de mars, à tel point qu’on a comblé le retard du début de saison. Le week-end de Pâques a été bien aussi, mais ensuite, la météo a été plus capricieuse, et cela se ressent sur la fréquentation. Donc, c’est un peu moins bien que ce à quoi on pouvait s’attendre, compte tenu d’un calendrier des vacances de printemps françaises enfin plus favorable cette année. L’an dernier, nous avions déjà fait une bonne saison. Cette année, en dépit des aléas climatiques, nous allons terminer légèrement en positif.

Actumontagne : La neige de culture vous-a-t’elle sauvé ?
CG : Clairement. La production de neige a fait que nous avons pu garantir du ski à Noël et en janvier, indispensable par rapport à notre clientèle qui vient majoritairement via les tour-opérateurs. Oz et Vaujany ont même bénéficié de report de clientèles, parce qu’elles pouvaient assurer le ski. Pour les renouvellements de contrats avec les TO, dire qu’on sécurise le ski, c’est un argument de poids dans les négociations commerciales. Le prix du forfait est important, mais aujourd’hui, la fiabilité du domaine en terme d’enneigement est prédominant dans l’arbitrage entre les destinations. 80% de notre domaine bénéficient de la neige de production.

Le sommet de l'Alpette, porte d'entrée de l'Alpe d'Huez Grand Domaine ©Vanessa Andrieux

Actumontagne : Des investissements en remontées mécaniques sont-il prévus à court terme ?
CG : Nous faisons des études pour deux futurs appareils : le remplacement pour décembre 2017, de la télécabine de l’Enversin par un débrayable d’une capacité de 1500 personnes/h. L’autre concerne le passage de télésiège 4 places de Clos Giraud à un 6 places débrayables pour desservir le très beau secteur de Monfrais, cela à partir de la saison 2018-2019. Ce seront les premiers appareils renouvelés par la Spl, qui a trois ans maintenant. Au chapitre des créations, le projet de téléporté entre Allemont et Oz-en-Oisans avance bien. Il devrait entrer en service, fin 2018 pour un budget de 18 millions  d’euros, financés par les collectivités. Cette télécabine fonctionnera hiver et été et va aussi favoriser la création de 300 nouveaux lits à Allemont. Il faudra seulement 7 mn pour relier Allemont à Oz.

Actumontagne : Et vos relations avec la Sata, l’ancien délégataire des domaines d’Oz et Vaujany, exploitant du domaine de l’Alpe d’Huez, sont-elles bonnes ?
CG : Les relations sont excellentes ! Nous travaillons parfaitement ensemble. 85% de nos ventes de forfait sont sur l’Alpe d’Huez Grand Domaine et ce forfait reste notre produit phare. Mais cela ne nous empêche pas de développer des offres adaptées aux débutants, aux gens vite rassasiés ou pressés.

Actumontagne : Du ski à la carte en somme, ce que permet la nouvelle carte Play Alpes Isère, carte d’abonnement valable dans 15 stations iséroises. Vous êtes le président de l’association éponyme. Quel et votre bilan en année une ?
CG : C’est un très bel outil, plein de promesses. En fait, cette saison est une année zéro. Nous avons installé et rôdé le système. C’était compliqué de mettre une quinzaine de stations autour de la table, de tester les solutions techniques et commerciales, de trouver les partenaires. En plus, c’est un produit de début de saison puisqu’il récompense la consommation. Or le manque de neige n’a pas facilité sa commercialisation. On a quand même vendu à peu près 500 cartes. Les retours sont très bons, car ce support pay-per-use (paiement à l’usage), est particulièrement adapté à Grenoble.

Propos recueillis par Sophie Chanaron

 

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