Créée en 1969, la coopérative du Val d’Arly, à Flumet, est aujourd’hui un acteur majeur d’un territoire à cheval entre Savoie et Haute-Savoie. Avec un chiffre d’affaires de 6 millions d’euros, elle assure un revenu à ses 70 sociétaires et emploie une trentaine de personnes dans ses ateliers de fabrication et de vente. Après une diversification réussie dans la vente directe, l’entreprise va se lancer dans la vente en ligne. Des précisions avec Philippe Bouchard, son directeur.
actumontagne.com : Avec vos trois magasins de vente à Flumet, Faverges et Megève et un quatrième en vue, pourquoi vouloir se lancer aussi dans la vente sur Internet ?
Philippe Bouchard : La réussite de ces trois magasins nous a démontrés que les circuits courts sont plébiscités par les consommateurs, séduits par la qualité des produits et leur origine ainsi que leurs prix (NDLR : en moyenne entre 10 et 15% moins chers qu’en grande distribution). Pour les petits producteurs dont nous commercialisons les fabrications, ces magasins sont aussi une belle opportunité de débouchés. Avec la vente en ligne, nous avons la possibilité d’élargir le rayon de notre clientèle et, de la fidéliser. Non seulement sur nos fabrications maison phares, comme le reblochon et le beaufort, mais aussi sur celles de petites exploitations artisanales. Nous comptons vendre en ligne 60% de l’assortiment de nos boutiques.
actumontagne.com : Quand comptez-vous démarrer ?
PB : Nous devrions être opérationnels au plus tôt en mai prochain, et au plus tard en septembre. Cela dépendra de plusieurs éléments. Et notamment de la mise en service de notre nouvel atelier de conditionnement dans lequel sera effectué l’emballage isotherme des colis. Nous sommes également entrain de verrouiller la livraison sous 48 heures de nos commandes, impératif pour que la vente en ligne fonctionne.
actumontagne.com : Avez-vous d’autres projets à court terme ?
PB : Cette année, nous investissons plus d’un million d’euros. Outre le lancement de la vente en ligne et la création d’un nouvel atelier de conditionnement, nous allons aussi refaire notre magasin de Flumet, aménager une salle d’exposition et de dégustation, indispensables dans un territoire touristique comme le nôtre, et enfin, ouvrir un nouvel atelier de diversification laitière et fromagère dont un nouveau fromage qu’on ne trouvera que chez nous. Nos sociétaires ne vendent pas que des quotas de lait ! Ils s’impliquent dans la gestion et le développement de la coopérative. Ils vont de l’avant pour assurer leur avenir et celui plus général, de l’agriculture de montagne.
Propos recueillis par Sophie Chanaron
Photo : Philippe Bouchard, dans le magasin de vente de Flumet, qui va être complètement réaménagé d’ici à la fin de l’année