Galibier, Madeleine, Ventoux et Izoard… Depuis plus de 100 ans, les coureurs du tour ont forgé la légende de ces montées et cols des Alpes. Découvrez dans cet article les 10 cols des Alpes les plus empruntés par le Tour de France. Si certains sont des petits cols, passages incontournables, d’autres sont des géants qui ont plusieurs fois changé l’issue du classement général.
10/ Le mont Ventoux
Escaladé 18 fois par le Tour de France depuis les années 50, le Ventoux est un des grands incontournables des Alpes. Pourtant, il a été bien moins gravi que les cols des Pyrénées, ou que le col du Galibier et l’Alpe d’Huez. Sa notoriété tient sans doute à sa difficulté extrême : 15 kilomètres de montée, dont une dizaine à plus de 10%, toujours dans des températures particulièrement écrasantes. Par 10 fois, une arrivée d’étape a été jugée au Ventoux. Son ascension classique a lieu depuis Bédoin, même si l’on peut aussi le monter depuis Malaucène et Sault.
9/ Le col des Aravis
Ce petit col des Alpes situé à 1487 mètres entre le val d’Arly et les Aravis a été emprunté 19 fois par les coureurs du Tour de France. Il sera d’ailleurs franchi cette année 2023 dans l’étape qui séparera Les Gets de Saint-Gervais. Il est souvent situé en milieu d’étape et est rarement décisif. C’est toutefois un très beau col avec une vue grandiose sur le massif du mont Blanc côté Val d’Arly.
8/ Le col du Glandon
Ce voisin du col de la Croix de Fer tutoie les 2000 mètres d’altitude entre la vallée de la Maurienne et celle de l’Oisans. Il a été franchi 21 fois par les coureurs du Tour. Si depuis le col de la Croix de Fer, son ascension est anecdotique, c’est un vrai col difficile côté Maurienne avec 21 km à 7% de moyenne et un final de 3 kilomètres raides, proches des 10%. Le Glandon a toutefois souvent été gravi par l’Oisans ou en duo avec son voisin, le col de la Croix de Fer.
7/ Le col de la Croix de Fer
Reliant l’Oisans à la Maurienne, le col de la Croix de Fer est un des passages obligés pour relier les hautes vallées alpines. C’est un col long (24 km et 29 km de montée) et irrégulier de chaque côté. Les coureurs du Tour de France l’ont emprunté 21 fois depuis les années 50.
6/ Le col de Vars
Avec 22 passages du Tour de France depuis l’après-guerre, le col de Vars est un des grands incontournables des Alpes du Sud. Il relie la haute vallée de la Durance à l’Ubaye. Il a été peu emprunté ces dernières années. Le dernier passage du peloton remonte à 2019, dans l’étape séparant Embrun de Valloire. Comme souvent, c’est le versant sud, court mais raide, qui a eu les faveurs du Tour.
5/ Le col de la Colombière
C’est un des plus hauts cols de Haute-Savoie et un des incontournables du Tour de France. Le col de la Colombière sépare la vallée de l’Arve (Cluses) des Aravis (Le Grand-Bornand).
Il a été escaladé 23 fois par les coureurs du Tour de France, avec plusieurs arrivées au Grand-Bornand, juste en bas du col. Son flanc nord est donc le plus disputé, souvent en duo avec le col de Romme, un passage qui rend l’ascension un peu plus dure.
4/ Le col de l’Izoard
Col mythique des Alpes du Sud, notamment pour les paysages de la Casse Déserte, l’Izoard relie le Briançonnais au Queyras à 2360 mètres d’altitude. C’est un col difficile qui a été gravi 26 fois par les coureurs du peloton. Une arrivée a également été jugée à son sommet en 2017. Ces dernières années, il est le plus souvent escaladé depuis le sud, par Guillestre et Arvieux.
3/ Le col de la Madeleine
Passage classique entre la Tarentaise et la Maurienne, la Madeleine est un beau col qui tutoie les 2000 mètres d’altitude. Le Tour de France l’a emprunté 27 fois depuis les années 50. Si c’est un col difficile des 2 côtés, il est nettement plus ardu sur son flanc sud, depuis la Chambre ou par la route de Montgellafrey. De par sa situation, le col de la Madeleine est souvent en milieu d’étape, sur une des plus dures étapes du Tour.
2/ Le col du Lautaret
Bien que haut en altitude, le col du Lautaret n’est pas un col dur, mais une longue montée reliant Briançon à Bourg d’Oisans. Plus de 60 km séparent les deux villes. Avec 27 passages du Tour de France, c’est surtout la rampe d’accès au col du Galibier par le sud. Ce dernier se trouve 9 km plus haut.
1/ Le Galibier
Si ce n’est pas la plus haute route du Tour (l’Iseran, le col Agnel et la Bonnette sont un peu plus hauts), le Galibier est un mythe escaladé 37 fois depuis les années 50 et 63 fois depuis les débuts du Tour. En 2011, une arrivée a été jugée au sommet, la plus haute arrivée de l’histoire. Depuis le sud, c’est un col long, mais plutôt roulant, tandis que depuis le nord, il totalise 35 km de montée et plus de 2000 m de dénivelé cumulé. C’est la montée reine du Galibier, passant par Valloire et le col du Télégraphe.
À noter que plusieurs cols des Pyrénées ont été escaladés plus que le Galibier depuis les années 1950. C’est le cas du Tourmalet (60 fois), du col d’Aspin (55 fois), du Soulor (55 fois), de Peyresourde (51 fois) et de l’Aubisque (49 fois). Dans les Alpes, la montée de l’Alpe d’Huez a accueilli 31 arrivées depuis les années 50, mais ce n’est pas un col. Outre une arrivée à 1850 mètres d’altitude après plus de 1000 mètres de montées, ce sont les 21 virages et la pente entre 8% et 10% sur plus de 10 km qui ont bâti la solide réputation de cette montée.
Par Aurélien Antoine – Alti-Mag
Sources : www.ledicodutour.com, le guide des cols des Alpes et Wikipédia
Photo en header : Route sud du Galibier par Aurélien PAPA – Adobe Stock
