Ses alpages, ses prairies et ses sentiers invitent à l’aventure et à la découverte. Mais Megève abrite aussi des terrains de jeu plus secrets, source d’adrénaline ou de ressourcement appréciable au plus fort de l’été. Trois suggestions d’activités rafraîchissantes dans le village haut-savoyard dont le nom latin, Mageva , signifie au milieu des eaux.
Entendez-vous le fracas de l’eau ? La cascade de la Belle aux Bois que l’on rejoint à pied depuis la Croix Saint-Jean par un petit chemin un peu raide est toute proche. Haute de 30 mètres, elle en jette ! Ses eaux turbulentes descendent du mont-Joly, sillonnant au creux de la forêt dans d’étroites gorges que l’on peut descendre en canyoning depuis le hameau du Maz, à 1 300 mètres d’altitude. Le premier à s’y lancer fut, en 1991, l’alpiniste Yannick Seigneur, ouvrant ainsi la voie à son exploitation par le bureau des guides de Megève. «Il reste assez confidentiel et s’adresse à un public avide de sensations», explique Thierry Guinot, président de cette structure d’encadrement. Court mais relativement intense, ce canyon est un peu sportif et très ludique avec ses deux toboggans, ses vasques profondes et ses cascades à descendre en rappel. Encadrée, cette sortie de 2h30 s’effectue en petit groupe (à partir de 13 ans) dans une eau fraîche. Idéal au plus chaud de l’été. «Nos clients cherchent de plus en plus la fraîcheur l’été» confirme Mickaël del Négro, accompagnateur montagne (Virage Montagne). Avec son confrère et associé Alban Fiers (Alperigloo), le professionnel propose depuis deux ans des randos rivière.
Se reconnecter aux éléments
«C’est tout simple. On peut par exemple rejoindre un petit affluent de l’Arly situé à cinq minutes du parking de Leutaz. Et vieilles baskets au pied, on le remonte lentement, au creux d’une colline boisée. C’est une balade les pieds dans l’eau à faire en famille, accessible – dès l’âge de sept ou huit ans – sympa et bucolique. Et nous sommes là pour la sécurité» , détaille le professionnel. Cette rando rivière est aussi l’occasion de parler du cycle de l’eau, de sa pureté préservée, mais aussi de la montagne, de la forêt et du langage des arbres… «On s’adapte à la demande des clients » précise l’accompagnateur.
Installée à Megève depuis trente ans, Isabelle Grenier, a aussi ses petits coins secrets, comme le ruisseau de Cassioz, pour terminer les séances de marche dynamique qu’elle propose. «L’été, j’essaye de trouver des lieux pour une récupération active et une connexion aux éléments. En rivière, avec de l’eau à mi-mollet, on mobilise tous les capteurs du corps pour travailler l’équilibre dans le déséquilibre et être dans l’essentiel», explique la coach sportive. Mais pas question de l’imposer. Sa priorité ? Trouver l’endroit pour faire du bien. Du bien physique et psychologique.
Nathalie Ruffier
photo de Une : Difficile d’imaginer qu’aux temps premiers de Megève alors appelé Mageva, la vallée n’était qu’un immense marécage alimenté par 12 nants (ruisseau) et ponctué d’habitations (mag) sur les eaux (eva) ©Amoureux du monde